Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

L'armée , une institution modèle que la caste politique applaudit sans l'imiter ...

Sauf un peu les Ahbache, qui ont rajouté dans leur meeting de Horch la célébration des troupes syriennes, les banderoles, les calicots, toutes les manifestations officielles ou populaires qui ont marqué cette année la fête de l’armée ont souligné encore plus que de coutume l’hommage qui lui est dû… Plus que de coutume, car l’on est déjà en pleine bataille électorale pour la présidentielle. Et que d’autre part on recommence à se poser des questions sur Taëf, ses clauses et ses redéploiements d’unités non libanaises. D’autant que sans craindre de paraître se contredire, les dirigeants autochtones ne se rejoignent que pour ovationner d’une même voix cette armée nationale à laquelle ils refusent pourtant l’honneur naturel d’être seule à servir la patrie. Mais qui ne s’en offusque pas outre mesure, d’une part parce qu’elle se conforme à l’autorité politique et d’autre part parce qu’elle-même sait distinguer entre l’ami et l’ennemi. Toujours est-il qu’un diplomate occidental en vue ne tarit pas d’éloges sur le remarquable redressement de l’institution militaire libanaise «dont vos politiciens feraient bien de s’inspirer en ce qui concerne le respect de l’esprit d’Etat et de soumission à l’ordre républicain comme aux lois en vigueur. De même ils devraient comprendre à travers l’exemple de votre armée qu’on peut très bien se montrer rigoureux, ne pas céder aux pressions, ne pas accepter de compromissions alors même qu’on manque de gros moyens. Autrement dit qu’on peut avoir une volonté nationale aussi faible que l’on paraisse, pour peu qu’on sache se montrer déterminé». Ce diplomate qui connaît apparemment ses dossiers, souligne que «malgré les pièges tendus par des parties extérieures à maintes reprises pour déstabiliser la scène libanaise, l’armée a toujours su contrôler la situation intérieure sur le terrain pour préserver la paix civile. Elle a ainsi mis au pas les toufaylistes et assuré de parfaites élections libres,sans accroc sécuritaire, en restant absolument neutre. Elle a par ailleurs brillamment contré le raid israélien sur Ansarieh et toujours fait face à l’occupant malgré le déséquilibre des rapports de force. Il n’est donc pas douteux que l’armée libanaise est parfaitement à jour question capacités, organisation et discipline. Le commandement a en effet réussi à épurer la Troupe de tout relent de politisation ou de confessionnalisme. C’est là le gage de ce que votre Etat doit devenir». Si la caste politique, toutes tendances confondues, le permet. Ce qui est loin d’être acquis car elle agit plutôt dans le sens contraire et exacerbe les clivages politiques ou confessionnels. Toujours est-il que ce même diplomate croit pouvoir noter que «l’armée a fait montre d’une telle maturité que tout naturellement quand on parle présidentielle les regards se tournent vers son chef comme étant l’un des candidats les mieux qualifiés. Si le scrutin se déroulait au suffrage universel, ses chances seraient très grandes, dans la mesure où la population est lassée des politiciens. Mais ce sont en définitive ces derniers qui auront à choisir et on ne sait pas trop si dans leur frénésie de désordre ils voudraient un homme d’ordre…» Pratiquement, tout dépendra en réalité… du fameux, du classique mot d’ordre. Et on peut estimer en bonne logique que les décideurs se prononceront en fonction des conditions régionales qui prévaudront au moment de l’élection. Si le statu quo semble appelé à se prolonger, ils pourraient opter pour une figure ordinaire; mais s’il devait y avoir changement de cap, un homme à poigne serait à son affaire à la barre. Soit qu’il y ait crispation dangereuse, et il faudrait alors bien contrôler la situation; soit au contraire qu’il y ait redémarrage du processus et on voudrait alors engager sur le plan intérieur toute une réforme qui nécessite beaucoup de fermeté…
Sauf un peu les Ahbache, qui ont rajouté dans leur meeting de Horch la célébration des troupes syriennes, les banderoles, les calicots, toutes les manifestations officielles ou populaires qui ont marqué cette année la fête de l’armée ont souligné encore plus que de coutume l’hommage qui lui est dû… Plus que de coutume, car l’on est déjà en pleine bataille électorale...