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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Relâché jeudi dernier par les syriens, il est poursuivi dans l'affaire de l'assassinat de Rachid Karamé Interrogatoire préliminaire hier du commandant Keitel Hayek

«L’insaisissable» commandant de l’armée Keitel Hayeck, condamné par contumace pour collaboration avec Israël par le tribunal militaire et inculpé dans l’affaire de l’assassinat de Rachid Karamé, a fait finalement hier son apparition au Palais de justice. Relâché jeudi dernier par les Syriens après trois ans et demi de détention, il a été interrogé par le magistrat Ralph Riachi, avant de comparaître, lundi prochain, devant la cour de Justice. Cet interrogatoire ayant pour objectif de vérifier l’identité de l’inculpé, Keitel Hayeck n’a passé qu’un quart d’heure dans le bureau du magistrat. Le temps, toutefois, pour quelques rares persones de l’appercevoir: Vêtu d’un pantalon marron et d’une chemise bariolée, l’homme, grand et mince avec un début de calvitie, semblait en bonne santé, gravssant d’un pas alerte les escaliers menant au troisième étage du palais où se trouve l’aile réservée à la Cour de cassation. Selon ceux qui l’ont vu, il avait une allure tout à fait normale alors que son beau-frère, Camille Rami, lui aussi inculpé dans cette même affaire, avait déclaré devant la cour que Keitel Hayeck souffrait d’un certain déséquilibre mental. Le commandant Hayeck a décliné son identité et le magistrat l’a informé des charges portées contre lui, dans l’acte d’accusation. Il y est accusé d’avoir demandé à Rami et à un de ses compagnons, Hassan Ali Ahmed, de lancer un explosif sur la tombe de Rachid Karamé, à quelques jours du quarantième de son décès, afin d’engager les autorités sur une fausse piste. Selon l’acte d’accusation, Hayeck aurait exécuté ce projet à la demande des FL, mais, devant la cour, Camille Rami a déclaré qu’à sa connaissanc,e Heitel Hayeck travaillait pour le compte des services de renseignements de l’armée libanaise... Au cours de son bref interrogatoire par le magistrat Riachi, Keitel Hayeck a désigné Me Mohamed Moghrabi, pour le défendre dans cette affaire. Pénaliste connu pour son implication dans la défense de prisonniers politiques, Me Moghrabi a d’ailleurs obtenu, l’an dernier, le prix des droits de l’homme, décerné par la «Human Rights Watch» aux Etats Unis. Contacté par «L’Orient-Le Jour», Me Moghrabi a précisé qu’il doit rencontrer aujourd’hui son client pour la première fois. Il avait été sollicité par la mère de ce dernier, Mme Olga Geagea Hayeck, pour prendre sa défense. Mais il ne connaît pas encore le dossier et lorsqu’il a voulu, hier, se procurer une copie, le préposé à la photocopieuse lui a demandé 1.000.000 de L.L. pour les frais (le dossier compte plus de 6000 pages)... Cela ne l’empêchera pas, lundi, de se présenter devant la cour, avec ou sans dossier, en qualité d’avocat de Keitel Hayeck.
«L’insaisissable» commandant de l’armée Keitel Hayeck, condamné par contumace pour collaboration avec Israël par le tribunal militaire et inculpé dans l’affaire de l’assassinat de Rachid Karamé, a fait finalement hier son apparition au Palais de justice. Relâché jeudi dernier par les Syriens après trois ans et demi de détention, il a été interrogé par le magistrat...