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Actualités - CHRONOLOGIE

La découverte d'eau sur l'astre permet tous les espoirs La lune, prochaine base de lancement vers Mars

La présence d’eau sur la Lune sous forme de glace, confirmée par les observations de la sonde Lunar Prospector, ouvre une nouvelle fenêtre sur la conquête de l’espace en permettant la colonisation humaine de l’astre et son utilisation comme base de lancement vers Mars. «Nous sommes certains qu’il y a de l’eau sur la Lune» et cela a «d’énormes implications», s’est exclamé le responsable de la mission, Alan Binder, au cours d’une conférence de presse au centre de recherches Ames de la NASA à Mountain View (Californie). La quantité d’eau gelée mélangée à la couche superficielle de la surface du satellite naturel de la Terre est difficile à évaluer et Alan Binder l’a estimée à au moins 11 millions de tonnes. Cette glace est très éparpillée aux pôles Nord et Sud et pourrait remplir un lac de 10 kilomètres carrés, d’une profondeur de 11 mètres, a-t-il précisé. Elle pourrait permettre «une colonisation pendant des années», a pour sa part déclaré William Feldman, du laboratoire national de Los Alamos (Nouveau-Mexique). Et la NASA de faire déjà ses calculs: sachant qu’une personne utilise 38 litres d’eau par jour, s’il y avait sur la Lune 33 millions de tonnes de glace, ou 27,3 milliards de litres d’eau, ce serait suffisant «pour permettre à une communauté comprenant 1.000 foyers de deux personnes de vivre pendant bien plus d’un siècle, sans recyclage». De la colonisation à l’exploitation, Alan Binder n’hésite pas à franchir le pas. L’eau est en effet composée d’hydrogène et d’oxygène, «les principaux éléments du comburant utilisé pour le moteur principal de la navette spatiale», a-t-il souligné. Processus simple «Ce sont des ressources que nous pouvons utiliser pour l’exploration de l’espace», a noté le responsable en évoquant la possibilité de s’en servir «pour aller sur Mars et ailleurs dans le système solaire». Pour lui, extraire l’eau de la Lune est «un processus simple». Il faudra ramasser la terre à laquelle la glace est mélangée et la réchauffer dans une pièce. La glace fondra alors et il suffira de recueillir l’eau. Le seul problème est technique: il faudrait créer des outils capables de travailler dans les températures extrêmement basses régnant aux pôles, qui peuvent atteindre de moins 20 à moins 230 degrés celsius. Le responsable de la NASA pour les vols vers la Lune, Lewis Peach, a tenu à tempérer les espoirs de certains de revoir l’homme poser le pied sur la Lune après les missions Apollo, qui ont permis il y a plus de 25 ans à 12 astronautes de fouler le sol de l’astre. Et il s’est refusé à évoquer une date pour une nouvelle mission humaine vers la Lune. De tels vols, selon lui, devront être précédés de nouvelles études de cette glace grâce à des sondes ou des robots. Par ailleurs, il faudra examiner «la viabilité économique» d’un tel projet. «Actuellement, il en coûte 10.000 dollars de mettre une livre de matériel en orbite», selon la NASA, qui tente de faire baisser le prix à 1.000 dollars la livre. A ce coût, si l’on pouvait extraire 33 millions de tonnes d’eau de la Lune, au lieu de l’emmener à partir de la terre, cela permettrait d’économiser au moins 60 millions de millions de dollars, indique l’agence spatiale. Et Lunar Prospector pourrait encore réserver des surprises. «Ces découvertes sont tout juste la partie émergée de l’iceberg comparées à la richesse des informations attendues dans les mois et les années à venir», estime le directeur du projet au centre de recherches Ames, Scott Hubbard. (AFP)
La présence d’eau sur la Lune sous forme de glace, confirmée par les observations de la sonde Lunar Prospector, ouvre une nouvelle fenêtre sur la conquête de l’espace en permettant la colonisation humaine de l’astre et son utilisation comme base de lancement vers Mars. «Nous sommes certains qu’il y a de l’eau sur la Lune» et cela a «d’énormes implications»,...