Les points soulevés par la Ligue des professeurs

Le communiqué de la Ligue des professeurs de l’UL, distribué lors du sit-in qui a eu lieu hier Place de l’Etoile, insiste en particulier sur la nécessité pour le gouvernement d’approuver la nouvelle échelle des salaires du secteur public, en y introduisant certaines modifications. Les professeurs demandent que, dans la nouvelle échelle, le montant de chaque échelon soit fixé à 120 mille LL, et que la pension de la retraite soit calculée selon le salaire entier. Le communiqué soulève également les points suivants: 1. Le gouvernement a transmis le projet de réajustement de l’échelle des salaires au Parlement le 14-2-1996, soit il y a plus de deux ans. 2. Les frais occasionnés par la nouvelle échelle des professeurs, des juges et des fonctionnaires ne dépassent pas les 52 milliards LL par an. 3. Depuis 1995, le gouvernement impose 3000 LL supplémentaires sur le bidon d’essence, sous prétexte d’assurer les recettes nécessaires au paiement des nouveaux salaires. Cette simple augmentation apporte 200 millions de dollars par an aux caisses de l’Etat, vu que la consommation annuelle en essence est de 100 millions de dollars au moins. 4. Les frais de la nouvelle échelle de salaires ne représentent que 3% du montant général des salaires du secteur public. 5. Les indemnités sont gelées depuis le 31-12-1993 sous prétexte que la nouvelle échelle n’a pas été approuvée. 6. Pour la première fois au Liban, il y a deux salaires minimum (l’un pour le privé et l’autre pour le public), ce qui est une innovation sans précédent, imposée aux employés du secteur public en attendant l’approbation de la nouvelle échelle. Le salaire minimum est de 250 mille livres, alors que les besoins d’une famille de 5 enfants son de 1.750.000 livres au moins. Selon le communiqué, les responsables doivent choisir entre deux solutions possibles: — Débloquer les indemnités et accorder l’augmentation de 20% au titre de la cherté de la vie. — Accorder l’augmentation susmentionnée et approuver la nouvelle échelle des salaires. Le communiqué souligne enfin que « la Ligue des professeurs à plein temps de l’UL et l’ensemble des employés du secteur public mettent en garde contre la politique actuelle qui conduira à l’étiolement du secteur public, ce qui est en contradiction avec le principe de l’Etat de droit».