Joumblatt veut se joindre à la résistance du Hezbollah (photos)

Le ministre des Déplacés, M. Walid Joumblatt, a déclaré hier à Téhéran qu’il envisageait de se joindre au Hezbollah afin d’élargir la résistance à l’occupation israélienne du Liban-Sud. M. Joumblatt, qui est arrivé dimanche à Téhéran, a déclaré au cours d’une conférence de presse que son parti discutait avec le Hezbollah «comment participer sérieusement à la résistance». «Autrefois, la résistance n’a pas pu atteindre ses buts, et je pense que les méthodes utilisées par le Hezbollah sont plus avancées et efficaces», a ajouté M. Joumblatt. «Nous pourrons apporter des forces qui seraient engagées dans des noyaux de résistance, mais le Hezbollah aurait la direction», a déclaré M. Joumblatt, en rappelant que son organisation avait dissous sa milice il y a huit ans à la suite de l’accord de Taëf. Rappelons que cheikh Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a annoncé en octobre dernier que son mouvement recruterait désormais des Libanais de toutes confessions, chrétiens ou musulmans, pour se battre contre Israël. En recevant à l’époque M. Nasrallah à Téhéran, le guide de la République islamique d’Iran, M. Ali Khamenei, avait estimé que «le Hezbollah devait satisfaire la vocation générale des jeunes Libanais et des intellectuels arabes à participer à la lutte sacrée» contre Israël. M. Joumblatt a par ailleurs rejeté une proposition conditionnelle d’Israël de retrait de ses troupes de la zone occupée au Liban-Sud. «Nous voulons retrouver nos terres mais sans condition préalable, sans que l’on nous impose un traité de paix. Nous voulons que la résolution 425 des Nations Unies soit appliquée», a-t-il dit. M. Joumblatt a également eu un entretien hier avec le président iranien Mohammad Khatami, qui l’a assuré que Téhéran soutenait «la sécurité, l’unité et le développement», du Liban. Le leader du PSP a été reçu aussi par le ministre des Affaires étrangères, M. Kamal Kharazi. «Le Liban est aujourd’hui plus exposé que les autres pays à l’agression des ennemis de l’islam et des Arabes, et c’est pourquoi les groupes libanais doivent représenter un Liban unifié», a souligné le chef de l’Etat iranien.