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Actualités - CHRONOLOGIE

Un candidat peu connu pourrait priver Weizman d'un second mandat Présidentielle serrée aujourd'hui en Israël

M. Shaoul Amor, député du Likoud peu connu, a fait monter la fièvre hier dans la course à la présidence de l’Etat en menaçant de priver le chef d’Etat sortant Ezer Weizman d’un second mandat de cinq ans, fait sans précédent dans l’histoire d’Israël. Avant le vote d’aujourd’hui qui s’annonçait serré, tous deux se sont séparément entretenus avec les députés indécis pour se les rallier afin d’obtenir la majorité absolue requise de 61 députés sur 120. A 73 ans, M. Weizman, d’obédience travailliste, s’est assuré le soutien de 58 parlementaires seulement, contre 57 à son challenger et plusieurs abstentions, estime le quotidien «Maariv». Un tel cas de figure nécessiterait un second vote auquel participeraient tous les députés, mais M. Weizman est décidé, selon ses proches, «à se battre jusqu’au bout, quel que soit le nombre de votes nécessaires». L’issue de l’épreuve demeurait incertaine, certains élus ayant promis leur soutien aux deux candidats. «Chacun ment à chacun, et il y a des promesses qui ne seront pas tenues», a affirmé M. Maxime Lévy, député du parti Guesher, à la radio israélienne. Le quotidien «Haaretz» a, de son côté, donné M. Weizman nettement vainqueur avec au moins 63 voix, contre 52 seulement à M. Amor, 57 ans, qui est maire d’une petite localité du nord d’Israël. Le président sortant s’est fait beaucoup d’ennemis en appelant la droite au pouvoir à plus de flexibilité dans le processus de paix avec les Palestiniens, et le premier ministre Benjamin Netanyahu semblait déterminé à l’écarter. Un certain nombre d’élus de la majorité notamment du Parti national religieux, du parti russophone Israël B’Aliya, et de la formation centriste Troisième voie ont toutefois exprimé leur préférence pour M. Weizman. Mais dans le même temps, les quatre députés du Parti démocratique arabe, généralement aligné sur l’opposition travailliste, lui reprochent d’avoir accordé des remises de peine à des prisonniers juifs et refusé sa grâce à des détenus arabes. MM. Weizman et Amor se situent l’un et l’autre aux antipodes de la société israélienne. Le premier incarne l’aristocrate ashkenaze qui a dirigé le pays depuis sa création en 1948. Neveu du premier chef de l’Etat hébreu Chaïm Weizman, il a siégé dans un gouvernement de droite avant de rejoindre la gauche. Né au Maroc, M. Amor a immigré en 1956 en Israël où il s’est hissé à la force du poignet jusqu’aux fonctions de maire de la petite localité de Migdal Haemek avant de devenir député du Likoud. Il est le porte-flambeau des couches sociales défavorisées — les juifs sépharades (de rite oriental) — qui se plaignent de discrimination économique et sociale, et se présente lui-même comme «celui qui vient du peuple et peut servir tout le peuple». (AFP)
M. Shaoul Amor, député du Likoud peu connu, a fait monter la fièvre hier dans la course à la présidence de l’Etat en menaçant de priver le chef d’Etat sortant Ezer Weizman d’un second mandat de cinq ans, fait sans précédent dans l’histoire d’Israël. Avant le vote d’aujourd’hui qui s’annonçait serré, tous deux se sont séparément entretenus avec les...