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Actualités - CHRONOLOGIE

Le directeur général de l'UNESCO donnera ce matin le coup d'envoi de la conférence régionale Federico Mayor à Beyrouth : pour un véritable enseignement égalitaire (photos)

Coup d’envoi de la conférence régionale sur l’enseignement universitaire; lancement de la campagne internationale pour la protection des vestiges de Tyr; mise sur rails du Centre international des sciences de l’homme, à Byblos... Un programme chargé pour M. Fédérico Mayor, directeur général de l’UNESCO, arrivé samedi soir à Beyrouth. «Je suis très heureux d’être là», a-t-il déclaré d’emblée. «Le Liban n’est pas seulement important pour les Libanais et pour cette région du monde; ses richesses culturelles présentent un intérêt capital pour l’ensemble de l’humanité. Ce n’est donc pas un hasard qu’on ait choisi Beyrouth comme siège du bureau régional de l’UNESCO et comme lieu pour la conférence régionale... La participation de votre pays à la réforme de l’enseignement est une contribution à la construction de la paix, au développement durable fondé sur l’équité, la justice et la liberté...», a ajouté Fédérico Mayor à l’AIB où il a été accueilli par M. Faouzi Hobeiche, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, le député Bahia Hariri, MM. Ross Mountain, représentant des Nations Unies au Liban, Hussein Kabalan, caïmacam de Tyr, Assaad Diab, recteur de l’Université libanaise, Camille Asmar, de la direction générale des Antiquités, Nasser Safieddine, directeur du Conseil national du Tourisme, et Kassem Bensalah, directeur du bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth... En prévision de la conférence mondiale sur l’enseignement supérieur qui se tiendra à Paris du 5 au 9 octobre 1998, pour définir les grands axes futurs de l’enseignement universitaire, les responsables des Etats arabes se réunissent à Beyrouth jusqu’au jeudi 5 mars. Experts, recteurs et professeurs vont plancher sur l’élaboration de plans d’action concrets permettant la réforme et la modernisation des institutions universitaires de cette partie du monde. Les travaux seront inaugurés aujourd’hui, 10h, par le chef de l’Etat M. Elias Hraoui et M. Fédérico Mayor, au Palais de l’UNESCO. «Conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme dont nous célébrons cette année le 50e anniversaire, l’enseignement doit devenir un espace permanent d’éducation», a souligné M. Mayor. «Jusque-là basé sur les privilèges, il doit s’appuyer désormais sur les mérites des professeurs et des étudiants (...) Il doit pouvoir répondre aux exigences nouvelles du marché du travail et de l’emploi et définir ses responsabilités par rapport aux nouvelles valeurs civiques, politiques et culturelles telles que la liberté, la démocratie, l’éducation pour la paix, la tolérance, le dialogue des peuples et des civilisations», a dit encore M. Mayor. Il a indiqué par ailleurs que dans ce domaine l’UNESCO ne propose pas des recettes «clés-en-main». «C’est l’interaction des différentes conférences tenues en Afrique (Dakar), en Amérique latine (La Havane), en Asie (Bangkok), en Europe (Bucarest) et maintenant dans les pays arabes (Beyrouth), qui nous paraît importante et qui nous permettra d’envisager les véritables problèmes et leur solution». Comité national v/s ONG... Le patrimoine n’est pas en reste dans la visite de Fédérico Mayor. En effet, la campagne internationale pour la sauvegarde de Tyr sera lancée demain mardi. Cette question, rappelons-le, a suscité dans les médias libanais de nombreuses interrogations autour de la coopération entre la commission nationale nouvellement créée et les ONG militant depuis des années en faveur de cette campagne. Ces dernières se considèrent écartées, par les autorités libanaises, de toute action. A ce sujet, M. Mayor a tenu à assurer Mme Chalabi de tout le «respect» qu’il lui porte. Ajoutant que «dans le rapport établi sur Tyr, j’exprime mes remerciements à toutes les ONG et particulièrement à celle dirigée par Mme Chalabi qui a déployé de grands efforts dans cette opération...». Le directeur géneral de l’UNESCO a, par ailleurs, souhaité la participation de tous parce que «Tyr n’appartient ni à une faction libanaise ni à une seule organisation. Tyr appartient à l’humanité». Plus de 70 millions de dollars vont être consacrés à cette campagne. Qui sera chargé de gérer la caisse? «Elle est toujours gérée par l’Etat concerné. L’UNESCO se charge de promouvoir l’opération et de surveiller l’utilisation des fonds. Pour se faire, «il y a, d’un côté, le plan directeur établi au préalable et que l’Etat est tenu de respecter; et de l’autre, nous avons un système d’enquête pour contrôler la gestion». Byblos, temple scientifique Abordant le problème du site de Byblos menacé par le projet d’agrandissement du port antique, Fédérico Mayor s’est dit rassuré: «Le Liban qui a adhéré à la Convention du patrimoine mondial et qui doit retrouver sa place sur la carte touristique saura apporter des formules intelligentes pour résoudre ce genre de problèmes». Par ailleurs, et suite à l’engagement fait lors de son dernier voyage à Beyrouth en juillet 95 de créer à Byblos un centre international des sciences de l’homme, le numéro un de l’UNESCO a affirmé que cette idée sera concrétisée au cours de cette visite. Mercredi matin, l’accord sera signé avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz. M. Yoro K. Fall qui fait partie de la délégation de M. Mayor, assumera la direction de ce centre, «monument historique et temple scientifique», a-t-il souligné. «L’idée est à l’origine libanaise. Elle remonte à 1972», a indiqué M. Fall. «Elle consiste à créer au sein de l’UNESCO un centre international des sciences de l’homme et du développement». M. Fall a expliqué que «les théories sur le développement, essentiellement liées, à l’époque, aux notions économiques ont dû être repensées. Elles ont été centrées sur l’homme». Le premier accord entre l’UNESCO et le Liban, concernant la création de ce centre, date du 5 novembre 1973. Vingt-quatre ans plus tard, le 5 novembre 1997, cet accord a été rééxaminé par la Conférence générale de l’UNESCO à Paris qui a donné son accord définitif. «Le financement du centre sera assuré par l’UNESCO, le gouvernement libanais, et un partenariat international constitué de fonds publics et privés», a indiqué le directeur. Quant au coût de cette entreprise, il sera de «plusieurs millions de dollars». Techniquement, le centre sera présent, «dès les premiers mois sur le réseau Internet», a précisé M. Fall. «Il utilisera toutes les nouveautés technologiques dans la recherche scientifique et la diffusion des informations». Hier dimanche, M. Mayor a tenu des réunions de travail succéssivement avec les membres de son bureau régional, le ministre Faouzi Hobeiche et l’émir Talal Ben Abdel Aziz, président régional de l’UNICEF, avant de dîner avec Mme Bahia Hariri. Notons que plusieurs ministres arabes sont arrivés à Beyrouth pour assister à la conférence régionale sur l’enseignement universitaire: Mmes Hanane Achraoui (Palestine), Najah Attar (Syrie), MM. Khaled el-Ankadi (Arabie Séoudite) accompagné d’une délégation d’universitaires, Ahmad Hamdane (Jordanie).... May MAKAREM M.M
Coup d’envoi de la conférence régionale sur l’enseignement universitaire; lancement de la campagne internationale pour la protection des vestiges de Tyr; mise sur rails du Centre international des sciences de l’homme, à Byblos... Un programme chargé pour M. Fédérico Mayor, directeur général de l’UNESCO, arrivé samedi soir à Beyrouth. «Je suis très heureux d’être...