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Actualités - CHRONOLOGIE

Teheran appelle Washington à prendre une grande décision

Dans leurs rapports avec l’Iran, les Etats-Unis viennent d’être invités à prendre «une grande décision»: un appel en ce sens a été lancé mercredi par le vice-président du Majlis, pour qui, «c’est alors que nous pourrons traiter autrement avec Washington». L’hodjatoleslam Hassan Rouhani, dans une déclaration à l’agence officielle IRNA, a explicité ainsi sa pensée: «Cette grande décision de Washington doit se traduire par un changement d’attitude vis-à-vis de l’Iran». Le responsable iranien, qui est également secrétaire de l’important Conseil suprême de sécurité — la plus haute instance de décisions politiques et militaires relatives à la sécurité nationale —, a poursuivi: «Les responsables américains doivent accepter la justice et admettre la réalité de l’Iran, de la révolution et de l’indépendance de notre pays». L’hodjatoleslam Rouhani, considéré comme un proche du Guide de la République islamique et numéro un du régime, l’ayatollah Ali Khamenei, a apporté un ferme soutien à la visite récente d’une équipe de lutteurs américains à Téhéran. Il s’agissait des premiers sportifs US à participer à une compétition en Iran depuis près de vingt ans. Il a souligné toutefois que cette visite «ne pourra pas régler les problèmes» entre les deux pays. «Nos problèmes sont trop importants et trop graves pour être réglés par cette visite», a-t-il ajouté, affirmant que le séjour des lutteurs américains «peut contribuer à la baisse de la tension» entre les deux pays. «Cette visite aide l’Iran à poursuivre sa politique consistant à réduire les tensions dans les relations entre les deux pays, mais cela ne veut pas dire que nous allons abandonner nos principes», a-t-il ajouté. Mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi, avait affirmé relever «une meilleure atmosphère» dans les relations entre l’Iran et les Etats-Unis, tout en soulignant que Téhéran attendait «des actes» de la part de Washington. Les Etats-Unis et l’Iran n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis la prise en otages du personnel de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran lors de la Révolution islamique de 1979. Fin janvier à Davos (Suisse), le chef de la diplomatie iranienne avait demandé aux Etats-Unis de faire des gestes concrets pour prouver leur volonté d’améliorer les relations bilatérales. Pas de médiation de Ryad A Ryad où il se trouve depuis samedi dernier, et pour une visite de dix jours, l’ancien président iranien Ali Akbar Hachemi-Rafsandjani a démenti «toute médiation séoudienne» en vue d’une normalisation entre son pays et Washington, précisant: «Il n’y a aucune modification dans les relations irano-américaines». Par contre, l’ancien numéro un iranien s’est félicité de l’état des relations avec l’Arabie Séoudite, en soulignant la similarité des vues des deux pays sur diverses questions. «Les relations séoudo-iraniennes sont bonnes et nos vues sont similaires sur les questions évoquées» avec les dirigeants séoudiens, a déclaré M. Rafsandjani lors d’une conférence de presse à Ryad. M. Rafsandjdani, qui dirige actuellement le Conseil de discernement, la plus haute instance d’arbitrage législatif et de conseil politique du régime iranien, était arrivé samedi à Ryad pour une visite de dix jours. Il a rencontré le roi Fahd, le prince héritier Abdallah Ben Abdel Aziz et d’autres hauts responsables séoudiens. M. Rafsandjani, la plus importante personnalité iranienne à visiter l’Arabie Séoudite depuis la Révolution islamique de 1979, a précisé avoir examiné avec ses interlocuteurs séoudiens, outre les relations bilatérales, la crise irakienne, la sécurité dans le Golfe et le processus de paix au Proche-Orient. Les relations entre Ryad et Téhéran, longtemps tendues, se sont considérablement réchauffées depuis deux ans. M. Rafsandjani a estimé que «la stabilité et la sécurité dans le Golfe est une condition essentielle pour le développement de la région et la prospérité de ses peuples» et souligné «la volonté de l’Iran d’améliorer ses relations avec ses voisins» arabes. Interrogé sur l’attentat anti-américain, qui avait coûté la vie à 19 soldats américains le 25 juin 1996 à Dhahran (est du royaume), M. Rafsandjani a souligné que «cette affaire concerne l’Arabie Séoudite et les Etats-Unis» et que «l’Iran ne voudrait pas s’ingérer dans une affaire qui ne le concerne pas».
Dans leurs rapports avec l’Iran, les Etats-Unis viennent d’être invités à prendre «une grande décision»: un appel en ce sens a été lancé mercredi par le vice-président du Majlis, pour qui, «c’est alors que nous pourrons traiter autrement avec Washington». L’hodjatoleslam Hassan Rouhani, dans une déclaration à l’agence officielle IRNA, a explicité ainsi sa...