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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Boueiz satisfait de l'accord sur l'Irak

Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz s’est félicité hier de l’accord intervenu entre l’ONU et l’Irak, estimant qu’il sauvait le Proche-Orient d’une guerre et qu’il était susceptible d’assurer un rôle plus «équilibré» du Conseil de Sécurité dans ce pays. «Nous sommes satisfaits des solutions apportées par le secrétaire général des Nations Unies», a indiqué M. Boueiz au cours d’une conférence de presse au palais Bustros, soulignant que l’accord de Bagdad avait «épargné une guerre destructrice au Proche-Orient». Selon lui, l’ouverture des sites «présidentiels» irakiens, dont l’interdiction d’accès aux experts de la Commission spéciale de l’ONU pour le désarmement de l’Irak (UNSCOM) avait été à l’origine de la crise, «vise et doit viser à abattre tous les prétextes susceptibles d’être avancés (par les Etats-Unis et leurs alliés) pour mener une action militaire». «Pour nous, il y a dans cet accord deux points essentiels», a poursuivi le chef de la diplomatie: «il s’agit, d’abord, de voir le Conseil de Sécurité exercer ses prérogatives loin de tout hégémonisme et, ensuite, de constater que les résolutions du Conseil de Sécurité sont effectivement appliquées». Selon M. Boueiz, «l’adjonction (à l’UNSCOM) d’un groupe spécial», comprenant des diplomates, pour l’inspection des sites «présidentiels» irakiens suspects «garantira un rôle plus efficace et plus équilibré au Conseil de Sécurité». Interrogé par ailleurs sur le début de polémique diplomatique déclenché la semaine dernière à Beyrouth autour de possibles interprétations de la résolution 425 du Conseil de Sécurité, M. Boueiz a estimé, à l’instar des hauts responsables du pays, que cette résolution n’était pas de nature à être «réinterprétée» et que «nul n’a le droit de renégocier un texte aussi clair sous peine d’assumer la responsabilité de la mise en échec de son contenu». A la suite de propos attribués à l’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth Richard Jones et faisant état de diverses interprétations possibles de la 425, M. Jones avait récemment opposé un semi-démenti, affirmant qu’il avait simplement constaté l’existence de diverses interprétations, sans pour autant prendre position en faveur de telle ou telle interprétation. Enfin, au sujet des propos hostiles à la Syrie attribués à Danielle Pletka, l’adjointe du sénateur Jesse Helms, président de la commission des Affaires étrangères du sénat américain, lors de sa récente visite au Liban, le chef de la diplomatie a souligné que ces déclarations «ne représentent pas le point de vue de l’Administration américaine». «Comme dans tous les pays, il y a aux Etats-Unis des opinions différentes, mais pour ce qui nous concerne, le point de vue officiel de Washington ne peut être exprimé que par l’ambassadeur ou par tout représentant s’exprimant au nom de l’exécutif américain», a-t-il relevé. Mme Pletka avait secoué la scène politique locale en plaidant en faveur des propositions israéliennes concernant la 425 et en formulant des critiques à l’égard de l’attitude de la Syrie au Liban ainsi que de l’état des libertés publiques dans ce pays, lors de ses entretiens avec plusieurs responsables libanais. Informé de ses prises de position, qui sont finalement assez proches de celles de certains opposants libanais, le chef de l’Etat Elias Hraoui avait refusé de la recevoir. Nouvelles réactions L’attitude de Mme Pletka a continué d’ailleurs à susciter hier des réactions indignées dans certains milieux politiques. Le député Hussein Yatim (Beyrouth) l’a ainsi qualifiée de «secrétaire juive» et l’a accusée de «s’ingérer dans les affaires intérieures libanaises». Pour la Jamaa islamiya, Mme Pletka est une «fonctionnaire juive auprès du département d’Etat américain» et ses déclarations «montrent à quel point le lobby sioniste est infiltré au sein de l’Administration américaine».
Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz s’est félicité hier de l’accord intervenu entre l’ONU et l’Irak, estimant qu’il sauvait le Proche-Orient d’une guerre et qu’il était susceptible d’assurer un rôle plus «équilibré» du Conseil de Sécurité dans ce pays. «Nous sommes satisfaits des solutions apportées par le secrétaire général des Nations...