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Actualités - CHRONOLOGIE

Le GPN réclame l'abrogation de la loi sur l'emprunt des 2 milliards

Les députés membres du «Groupe parlementaire national» (GPN comprend les leaders de l’opposition en l’occurrence MM. Sélim Hoss, Hussein Husseini, Mohammad Youssef Baydoun, Omar Karamé, Nassib Lahoud et Boutros Harb) ont présenté hier à la Chambre une proposition de loi visant à annuler les alinéas 2 et 3 de l’article 6 de la loi No 67 (la loi sur le budget), qui autorise le gouvernement à contracter des dettes, sur les marchés internationaux, en émettant des bons du Trésor pour 2 milliards de dollars. Le gouvernement compte transformer la dette intérieure libanaise en L.L. en dette extérieure en dollars. Cette nouvelle dette doit être réglée dans un délai ne dépassant pas trente ans au taux des marchés. Les députés de l’opposition, lors du débat budgétaire, avaient menacé de recourir au Conseil constitutionnel pour invalider ces mêmes textes de loi. En cours de route, ils ont changé d’avis alléguant «les circonstances que traversent la région et le pays» et qui «ne permettent pas une telle démarche qui serait sérieusement déstabilisatrice». Ce changement de cap a rendu tout recours devant le Conseil constitutionnel irrecevable faute de signataires en nombre suffisant. A signaler que cette première proposition a toujours ses adeptes irréductibles en la personne de MM. Pierre Daccache, Mustapha Saad et Najah Wakim. Les auteurs de cette proposition d’annulation considèrent que «si la Chambre a précédemment autorisé le gouvernement à contracter des dettes extérieures en monnaies étrangères, il ne doit plus en être de même actuellement car les choses ont complètement changé à cause des crises qui secouent actuellement les marchés internationaux et qui ne permettront plus au Liban de contracter des dettes à long terme comme le suggère la proposition gouvernementale». Les députés contestataires n’entendent pas permettre au gouvernement de contracter des dettes qui ne serviraient qu’à «combler le déficit budgétaire». «Cet argent, que le gouvernement compte ramasser sur les marchés internationaux, ne sera pas investi dans des domaines productifs. Cette dette, employée à des dépenses courantes, ne pourra pas générer des rentrées pour assurer son service d’abord et son remboursement par la suite, ce qui la rend complètement inutile car, une fois obtenue, elle creusera davantage le déficit budgétaire et rendra tout espoir de redressement presque impossible», ont-ils encore expliqué. Les membres de l’opposition refusent par ailleurs que «le gouvernement contracte des dettes qui engagent les prochaines générations pour d’aussi longues durées». «Rien ne dit que les taux d’intérêt de toutes ces dettes vont rester stables et tout montre que ces taux vont continuer à grimper ce qui rend le service de la dette encore plus lourd pour les prochaines générations, et cela est complètement condamnable car personne n’a le droit d’hypothéquer l’avenir des jeunes générations», ont-ils ajouté. Par ailleurs, les membres du «Groupe parlementaire national» doutent que le gouvernement trouve à s’endetter à long terme sur les marchés financiers à cause des crises mondiales et à cause de la dégradation de la situation économique dans le pays. «Le gouvernement ne pourra trouver à s’endetter qu’à des délais allant de cinq à dix ans seulement, d’abord à cause de toutes les secousses qui ébranlent nombre de pays rendant l’ensemble des marchés financiers internationaux très instables et très fébriles, et ensuite parce que le Liban n’est plus aussi bien coté auprès des officines qui notent et les pays et les sociétés car de «stable», le Liban est passé dans la case «négatif», ont-ils encore rappelé.
Les députés membres du «Groupe parlementaire national» (GPN comprend les leaders de l’opposition en l’occurrence MM. Sélim Hoss, Hussein Husseini, Mohammad Youssef Baydoun, Omar Karamé, Nassib Lahoud et Boutros Harb) ont présenté hier à la Chambre une proposition de loi visant à annuler les alinéas 2 et 3 de l’article 6 de la loi No 67 (la loi sur le budget), qui...