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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a entamé hier sa série de concertations par des entretiens avec Berry et le Hezbollah Hariri à la recherche d'un consensus sur les décisions financières délicates (photos)

Le premier ministre Rafic Hariri a entamé hier, comme prévu, sa série de concertations avec les hauts responsables officiels, les chefs spirituels et les leaders politiques du pays. Ces contacts sont axés essentiellement sur les moyens de financer le retour des déplacés, la nouvelle échelle des salaires du secteur public, les dettes dues aux hôpitaux privés ainsi que certains projets de développement vitaux, sans pour autant accentuer encore davantage le déficit budgétaire. Les milieux proches de Koraytem soulignent que les concertations de M. Hariri sur ce plan engloberont tous les courants et toutes les fractions locales, sans exception. Le chef du gouvernement désire, en effet, associer toutes les parties aux grandes décisions financières de l’Exécutif afin d’assurer une large couverture locale aux choix difficiles qui doivent être faits pour financer certains projets de première importance (retour des déplacés; nouvelle échelle des salaires etc...). Les sources proches de la présidence du Conseil soulignent dans ce cadre que M. Hariri ne désire plus assumer à lui seul la responsabilité des décisions difficiles prises par le gouvernement. D’où sa volonté de consulter tous les pôles d’influence politiques, même ceux de l’opposition, afin de ne pas prêter le flanc aux critiques acerbes des opposants. Le premier ministre devait entamer ses concertations à ce propos par un entretien avec le président Elias Hraoui. Le chef de l’Etat étant souffrant, cette entrevue a été reportée à une date ultérieure. M. Hariri a conféré, par contre, dans la matinée avec le chef du Législatif, M. Nabih Berry. Les milieux de la présidence de la Chambre ont indiqué que M. Berry a très peu parlé lors de cette entrevue, se contentant surtout d’écouter le point de vue du premier ministre. M. Berry a cependant rappelé à M. Hariri qu’un plan d’action avait été convenu entre les pôles de la «troïka» en vue d’assainir la situation du Trésor. Le chef du Législatif a, d’autre part, demandé à M. Hariri de faire approuver lors du prochain Conseil des ministres les projets s’inscrivant dans le cadre du programme de 100 milliards de livres libanaises alloués aux régions déshéritées. Le président de la Chambre a également informé le chef du gouvernement de sa détermination à inscrire le projet sur la nouvelle échelle des salaires du secteur public à l’ordre du jour de la prochaine séance parlementaire. A l’issue de la rencontre, M. Hariri a déclaré que «toutes les parties sont d’accord sur le fait que le déficit budgétaire prévu dans le Budget de 1998 voté par la Chambre doit être maintenu au niveau fixé par la loi de Finances». «Parallèlement, nous nous devons de discuter avec toutes les fractions des moyens de résoudre les problèmes (financiers) posés par la nouvelle échelle des salaires, le retour des déplacés, le développement des régions déshéritées ou les dettes dues aux hôpitaux, a souligné le chef du gouvernement. Mais toutes les parties conviennent de la nécessité de ne pas accroître le déficit budgétaire. La question qui se pose à ce niveau est de savoir comment il serait possible de concilier ces deux objectifs. J’ai entrepris, par conséquent, d’écouter les points de vue de toutes les fractions, et c’est à la lumière des points de vue exprimés sur ce plan que nous déciderons des mesures à adopter». En réponse à une question sur le sort du plan de redressement politique et financier qui avait été convenu entre les pôles de la «troïka», le premier ministre a souligné que certains points prévus dans le cadre de ce plan ont déjà été mis en application. En soirée, M. Hariri a reçu à sa résidence de Koraytem deux députés du Hezbollah, MM. Mohammed Fneiche et Hussein Hajj Hassan. L’entrevue a duré près de trois heures.
Le premier ministre Rafic Hariri a entamé hier, comme prévu, sa série de concertations avec les hauts responsables officiels, les chefs spirituels et les leaders politiques du pays. Ces contacts sont axés essentiellement sur les moyens de financer le retour des déplacés, la nouvelle échelle des salaires du secteur public, les dettes dues aux hôpitaux privés ainsi que certains...