Les Etats-Unis rappellent plusieurs centaines de réservistes

Les Etats-Unis ont décidé de rappeler «plusieurs centaines de réservistes» pour assurer le transport de troupes et de matériels vers le Moyen-Orient pour faire face à la crise avec l’Irak, a annoncé dimanche le secrétaire américain à la Défense William Cohen. «Des centaines de réservistes» seront appelés pour «le transport d’équipements et de personnel» vers la région du Golfe et «nous sommes prêts à mettre en œuvre l’option militaire», a indiqué M. Cohen sur la chaîne de télévision NBC. Le secrétaire à la Défense a pris note des informations positives en provenance de Bagdad, mais il a affirmé que les Etats-Unis restaient prêts à mener «une frappe d’envergure» pour porter «un coup majeur» à l’Irak si le président Saddam Hussein ne se pliait pas aux résolutions de l’ONU. Concernant l’accord élaboré en Irak, M. Cohen a souligné qu’il fallait voir «exactement quels en étaient les détails» avant toute décision. Si Bagdad «se plie totalement aux résolutions de l’ONU», a-t-il ajouté, les Etats-Unis se prononceront en faveur d’une levée des sanctions, «même si Saddam Hussein reste en fonction». «Notre objectif n’est pas de viser Saddam Hussein personnellement», a-t-il dit. Deux principes fondamentaux Pour sa part, l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Bill Richardson, a prévenu dimanche qu’une solution diplomatique à la crise des inspections en Irak ne doit pas se contenter de permettre au président irakien de «sauver la face» «Nous ne pensons pas qu’il faut un accord lui permettant de sauver la face», a affirmé M. Richardson sur la chaîne de télévision CBS. «Il doit simplement respecter les résolutions de l’ONU», a ajouté l’ambassadeur, réaffirmant la position américaine qui repose sur «deux principes fondamentaux». «Le premier est un accès inconditionnel et libre à tous les sites sans conditions. Le délai de 60 jours et beaucoup d’autres propositions que lance Saddam Hussein ne sont pas des conditions acceptables. Le second, c’est la non politisation de l’UNSCOM, qui doit pouvoir garder son intégrité professionnelle», a déclaré M. Richardson. A propos de ce délai éventuel de 60 jours pour l’accomplissement des inspections de l’UNSCOM, M. Richardson a précisé que cette solution «serait considérée comme un problème sérieux» par les Etats-Unis. De telles conditions «ne sont pas acceptables», a-t-il répété. «Nous voulons que la diplomatie marche (...) mais ce sont là des principes que Saddam Hussein doit respecter», a-t-il conclu.