Visite de l'ambassadeur de France au siège du CNRDP (photo)

L’ambassadeur de France au Liban M. Daniel Jouanneau s’est rendu, en compagnie du conseiller culturel et de coopération scientifique et technique auprès de l’ambassade M. Jean-François Desmazières, au siège du Centre national de recherche et de développement pédagogiques à Dekouané. M. Jouanneau a été reçu par M. Mounir Abou Assaly, président du Centre, assisté de ses principaux collaborateurs. Dans son discours d’accueil, M. Abou Assaly s’est félicité de la coopération qui existe entre le Centre et le service culturel de l’ambassade de France, dirigé par M. Jean-François Desmazières, et s’est montré confiant dans la poursuite du travail déjà entamé. M. Abou Assaly a expliqué au représentant de la France toute la complexité de la réforme éducative dans laquelle le Centre s’est engagé. «Sa complexité ne tient pas seulement au fait qu’elle exige une refonte de toutes les composantes de l’éducation..., mais elle tient aussi et surtout au fait qu’elle impose une évolution parallèle des idées et des pratiques», a-t-il dit. Et le président du Centre d’ajouter: «En effet, conformément à une philosophie et une politique éducatives inspirées de la Constitution libanaise, les nouveaux curricula cherchent à développer les capacités et les compétences de l’apprenant non seulement en tant que personne mais également en tant que citoyen attaché au Liban, pays de liberté, de démocratie et de justice, et aussi en tant que membre intégré dans une société libanaise solidaire et unie, capable d’assumer son rôle au sein de la civilisation mondiale en général, et arabe en particulier, dans le respect des droits de l’homme, des libertés et de l’ordre moral». M. Abou Assaly considère que «toutes ces orientations risquent de rester lettre morte si les agents de l’éducation (décideurs, cadres, enseignants et élèves, mais aussi parents et même médias) n’entrent pas de plain-pied dans le nouveau système et ne s’imprègnent pas de sa philosophie et si l’on ne passe pas à de nouveaux modèles d’enseignement, d’évaluation et de gestion». «Cette constatation a fait que le premier soin du Centre a été de mobiliser l’opinion publique pour tenter de créer un consensus autour du projet, et faire participer à sa mise en place tous les partenaires des secteurs éducatif, social et même économique. Et, effectivement, la réforme en cours est l’aboutissement d’une participation massive de toutes ces composantes à l’échelle nationale, et de la coopération bilatérale et multilatérale avec les pays amis et les agences internationales», a conclu M. Abou Assaly. Dans un mot de circonstance M. Jouanneau a expliqué à son auditoire que sa visite exprime «tout l’intérêt que la France porte au problème des jeunes». «Vous vous demandez peut-être quelles sont les raisons qui ont porté l’ambassadeur de France à visiter le siège du CNRDP, eh bien, je tiens à vous dire que mon pays s’intéresse à tous les problèmes qui concernent les jeunes, et il est prêt à faire tout ce qu’il est en son possible pour aider le Liban à préparer l’avenir de ses jeunes». M. Jouanneau a expliqué aussi aux responsables du CNRDP que «l’espace culturel reste une priorité dans les programmes de coopération de la France». «Personne ne doit donc s’étonner que cette grande réforme entamée par le Centre ait fait l’objet de la plus grande attention de la part du service culturel de l’ambassade. La France, pour accompagner ce grand chantier de réformes, a délégué à Beyrouth plus de trente équipes d’inspecteurs généraux et de spécialistes dans la réforme des programmes pour aider leurs collègues libanais et mettre à leur service leur expérience dans les différentes disciplines», a ajouté M. Jouanneau.