Le PNL s'étonne du retard dans les préparatifs des élections municipales

«Pourquoi les préparatifs en vue des élections municipales tardent-ils à être achevés?», s’est interrogé hier le bureau politique du Parti national libéral (PNL). «Pourquoi les informations concernant les listes d’électeurs et le nombre de postes dans chaque municipalité ne sont-ils pas encore disponibles?», s’est-il également demandé. Le bureau politique du PNL a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de M. Dory Chamoun. Un communiqué a été publié à l’issue de la réunion, relevant des points essentiels comme le retard dans les préparatifs pour les élections municipales, le mariage civil, et la détérioration de la situation économique du pays. Le communiqué soulève la question du «retard que nous avons remarqué dans la préparation, notamment logistique, des élections municipales, malgré les assurances répétées des officiels à ce sujet». Le PNL soulève alors les interrogations suivantes: «Pourquoi les responsables concernés tardent-ils à annoncer les listes d’électeurs, comme le commande la loi, afin de déterminer le nombre de postes dans chaque municipalité, proportionnellement au nombre d’habitants de la localité? Pourquoi n’ont-ils pas encore déterminé les villages qui ont désormais le droit d’élire un conseil municipal?» Sur la polémique actuelle concernant le mariage civil, le communiqué précise que «le parti est, par principe, favorable à l’instauration d’une loi régissant l’état civil au Liban, en vue d’une laïcisation progressive et totale du pays». Et de poursuivre: «Voilà pourquoi nous appuyons le projet de mariage civil facultatif, et nous sommes sûrs qu’il ne constitue en aucune manière une menace aux pratiques religieuses. En fait, nous ne plaidons en faveur du mariage civil que parce qu’il garantit la liberté de l’individu, en lui assurant un choix qui lui permet de décider de sa vie sociale, dans une nation laïque démocratique où tous les hommes sont égaux devant une loi unique et inspirée des droits de l’homme». Le communiqué aborde également la question des difficultés économiques dans le pays. Les membres du bureau politique du PNL déclarent que «les conditions de vie des citoyens continuent de se dégrader en l’absence de véritables solutions et d’un plan de redressement économique global, rationnel et basé sur une étude». Ils ont également relevé que «la corruption et le gaspillage ne sont combattus qu’à coups de déclarations et de slogans». Et de conclure: «Les chiffres présentés dans le budget de 1998 sont très révélateurs du déficit budgétaire. Deux indices le montrent clairement: les barèmes figurant dans l’article 9 qui n’ont pas été adoptés, et l’exclusion qui a touché deux sujets de premier plan, le retour des déplacés et l’échelle des salaires».