Appui conditionné de Hoss

Dans une déclaration qu’il a faite hier, le président Sélim Hoss a estimé que «les retombées positives de l’accord libano-syrien sur la suppression des barrières douanières ne donneront effectivement leurs fruits que si cet accord est consolidé par des annexes complémentaires». Le président Hoss a poursuivi: «L’accord libano-syrien sur la suppression progressive, étalée sur quatre ans, des barrières douanières constitue un développement positif important. C’est là, en effet, un pas de nature à élargir le marché d’écoulement des produits industriels entre les deux pays, ce qui aura une conséquence positive sur le développement de leur production industrielle (...) et donc sur la création de nouvelles opportunités d’emplois permettant de résorber le chômage et de résoudre la crise socio-économique». «De même, a-t-il ajouté, les promoteurs de la création d’un marché commun arabe y trouveront un noyau». «Toutefois, a encore dit le président Hoss, il y a lieu de convenir que le succès de cette initiative reste tributaire de conditions à remplir. Il suppose, à la lumière de l’existence de deux systèmes économiques différents à certains égards, un accord sur de nombreuses questions telles que les modalités de règlement des versements résultant des échanges commerciaux entre les deux pays, l’unification ou la suppression totale de la politique de soutien de l’industrie dans les deux pays pour assurer l’égalité de la concurrence, la suppression des barrières quantitatives ou administratives limitant la liberté des échanges des produits entre les deux pays, l’unification des tarifs douaniers frappant les matières premières importées (...)». Le président Hoss a conclu: «Aussi longtemps qu’une entente ne sera pas intervenue entre les deux pays sur toutes ces questions, l’exécution de cet accord demeurera dans la pratique sujette aux obstacles, ce qu’il convient d’éviter».