Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu préfère la dissuasion aux traités de paix

Israël refuse de se fier à des traités de paix avec ses voisins car se sont des «dictatures» et compte d’abord sur ses propres capacités de dissuasion, a affirmé vendredi le premier ministre Benjamin Netanyahu. Le chef du gouvernement israélien, qui a cité la crise du Golfe à l’appui de sa thèse, a expliqué qu’il était de ce fait «inconcevable» que les Palestiniens récupèrent un jour ne serait-ce que 90% des territoires ocucpés par Israël. M. Netanyahu, qui parlait devant une délégation de l’American Jewish Committee en visite à Jérusalem, a averti le président Yasser Arafat qu’il «détruirait» les accords d’Oslo s’il mettait en œuvre son projet de proclamer un Etat palestinien l’an parochain. Le premier ministre a dénié aux Etats-Unis le droit «d’imposer» une solution pour le conflit israélo-arabe, estimant que cela «ne marcherait pas». «La clé de la paix, dans cette région du monde, est la sécurité (...) Les accords de paix, en soi, sont désirables et importants, mais ils ne fournissent pas la paix», a-t-il dit. Israël a signé des traités de paix avec l’Egypte, en 1979, et la Jordanie, en 1994. «Lorsqu’on est confronté à un voisinage dictatorial, la seule, ou plutôt la première, garantie de la paix, c’est la dissuasion, ce que nous appelons la sécurité», a déclaré M. Netanyahu. Le premier ministre a cité l’exemple du président irakien Saddam Hussein «qui a envahi le Koweit dès qu’il a pensé qu’il n’y avait pas de dissuasion, pas de sécurité». Israël, «la seule vraie démocratie dans une région très grande», ne passera «jamais, au grand jamais, de compromis sur sa sécurité, car cela œuvrerait contre la paix», a-t-il dit. Un «rempart» M. Netanyahu a affirmé qu’Israël devait conserver de larges «zones de sécurité» en Cisjordanie, une région montagneuse qu’il a comparée à un «rempart» pour défendre Israël contre une attaque terrestre. «Il est inconcevable que les Palestiniens reçoivent 90, ou 95, ou 98% de la Judée-Samarie, la Cisjordanie. Si nous n’avons pas de zones de sécurité centrales sur ce rempart, nous ne pouvons pas défendre ce pays», a-t-il déclaré. M. Netanyahu a accusé M. Arafat de «menacer de recourir au terrorisme et à la violence si les accords d’Oslo ne répondaient pas à ces attentes» et lui a reproché d’avoir dit qu’il proclamerait un Etat palestinien à l’issue de la période intérimaire d’autonomie de cinq ans, en mai 1999. «De telles déclarations, en elles-mêmes, sont des violations de l’accord d’Oslo. Si M. Arafat met à exécution ses menaces, l’accord d’Oslo sera détruit, pas seulement violé», a affirmé le premier ministre. M. Netanyahu a accusé les Palestiniens de «manifester en faveur de Saddam Hussein», de «glorifier les terroristes qui font exploser des bus et assassinent des femmes et des enfants» et de «faire venir des armes en contrebande dans leurs territoires». Le processus de paix israélo-palestinien est gelé depuis un an, notamment à cause de la politique de colonisation d’Israël et de son refus de retirer son armée de zones rurales de Cisjordanie, comme il était prévu par les accords d’Oslo. A l’adresse des Etats-Unis, qui essayent de relancer le processus en appelant Israël à geler la colonisation et à effectuer un redéploiement militaire «significatif», M. Netanyahu a lancé: «On ne peut pas imposer quelque chose de l’extérieur. Ça ne marche pas, cela ne marche jamais, cela ne marche tout simplement pas». (AFP)
Israël refuse de se fier à des traités de paix avec ses voisins car se sont des «dictatures» et compte d’abord sur ses propres capacités de dissuasion, a affirmé vendredi le premier ministre Benjamin Netanyahu. Le chef du gouvernement israélien, qui a cité la crise du Golfe à l’appui de sa thèse, a expliqué qu’il était de ce fait «inconcevable» que les Palestiniens...