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Actualités - CHRONOLOGIE

Damas avalise l'opération contre Toufayli

Alors que sur le terrain le calme continue de régner dans la région de Baalbeck, après les affrontements qui ont opposé il y a une dizaine de jours l’armée libanaise aux partisans de cheikh Soubhi Toufayli, la Syrie a avalisé publiquement, et sans détours, l’opération menée par les forces régulières contre cheikh Toufayli et ses partisans . Dans une déclaration faite à la presse à l’issue de l’entretien qu’il a eu samedi dernier, à Damas, avec le chef du gouvernement Rafic Hariri, le «numéro deux» syrien Abdel Halim Khaddam a ainsi déclaré: «On ne doit pas donner à cette affaire plus d’importance qu’elle ne mérite. Il y a eu un problème et l’Etat libanais a pris les mesures appropriées pour ramener le calme. Cette affaire ne doit pas faire l’objet de beaucoup de spéculations. Le gouvernement libanais a exercé son droit légitime qui consiste à étendre son autorité. Il y a au Liban une unanimité sur la nécessité de renforcer le rôle de l’Etat. L’affaire est terminée. Il ne faut plus s’y arrêter plus longtemps». Nul ne semble ainsi contester le bien-fondé de l’opération menée par la troupe contre cheikh Toufayli. Mais ce n’est nullement le cas pour ce qui est de la décision du Conseil des ministres de saisir la Cour de justice de l’affaire des derniers affrontements de Baalbeck entre l’armée et les hommes de Toufayli. Le chef du Législatif, Nabih Berry, a critiqué cette mesure, la qualifiant de «prématurée». Dans une déclaration au quotidien «Al-Chark al-Awsat», M. Berry a souligné que la Cour de justice n’aurait pas dû être saisie avant la clôture de l’enquête. Les trois ministres représentant M. Berry et le mouvement «Amal» au gouvernement, MM. Ayoub Hmayed, Yassine Jaber et Mahmoud Abou Hamdane, avaient exprimé des réserves sur ce plan lors de la réunion du Conseil des ministres au cours de laquelle la décision de saisir la Cour de justice avait été prise. Dans sa déclaration au «Chark el-Awsat», M. Berry a indiqué qu’il avait été mis devant le fait accompli à ce propos par le président Elias Hraoui et M. Hariri. Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a lui aussi rejeté, rappelle-t-on, la décision de saisir la Cour de justice de l’affaire des affrontements de Baalbeck. Notons, dans ce cadre, que le décret en vertu duquel la Cour de justice est saisie de ce dossier a été promulgué le 6 février dernier. Il porte les signatures du président Haroui, de M. Hariri et du ministre de la Justice Bahige Tabbarah. Ce dernier devrait nommer dans les quarante-huit heures, après avoir consulté le Conseil supérieur de la magistrature, un juge d’instruction qui pourrait être le magistrat Georges Ghantous. Celui-ci avait été chargé de l’enquête dans l’affaire de l’assassinat de Rachid Karamé et dans la tentative d’assassinat de M. Michel Murr. Signalons, enfin, que l’armée libanaise a renforcé au cours du week-end dernier son dispositif militaire dans le périmètre des localités de Brital, Hour Taala, Taybé, Talya et Drous. Des barrages et des contrôles stricts d’identité ont été signalés dans le secteur en question. Cheikh Toufayli et ses partisans ont trouvé refuge dans le «jurd» de Brital, rappelle-t-on.
Alors que sur le terrain le calme continue de régner dans la région de Baalbeck, après les affrontements qui ont opposé il y a une dizaine de jours l’armée libanaise aux partisans de cheikh Soubhi Toufayli, la Syrie a avalisé publiquement, et sans détours, l’opération menée par les forces régulières contre cheikh Toufayli et ses partisans . Dans une déclaration faite à...