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Actualités - CHRONOLOGIE

Américains et britanniques prêts à passer à l'action contre l'Irak (photo)

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont averti vendredi qu’ils étaient prêts à déclencher une action militaire contre l’Irak, malgré l’opposition totale de la Chine, de la France et de la Russie, si Bagdad n’honorait pas ses obligations en matière de désarmement. «Si Saddam (le président irakien Saddam Hussein) ne respecte pas la volonté unanime de la communauté internationale, nous devons être prêts à agir et nous le sommes», a affirmé le président Bill Clinton dans une référence claire à un recours à la force M. Clinton a lancé cet avertissement au cours d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre britannique Tony Blair, son principal allié, dont la visite à Washington a servi à la fois à souligner l’unité totale de Londres et Washington dans cette crise, mais aussi leur isolement apparent sur la scène mondiale. Parallèlement à ces propos belliqueux, la diplomatie, sous la forme d’une initiative russe, n’a pas encore permis de trouver une solution à la crise irakienne. Le ministre russe des Affaires étrangères Evguéni Primakov a en effet déclaré à la chaîne de télévision russe ORT: «Je ne pense pas que nous puissions déjà affirmer que la poursuite des efforts entrepris pour trouver une issue diplomatique à la crise ont permis de trouver une solution. Bien sûr, ces efforts s’avèrent très difficiles». M. Clinton a admis qu’une éventuelle action militaire aurait un objectif limité, à savoir «réduire» ou «retarder» la capacité de l’Irak à «fabriquer ces armes et à les expédier«, excluant donc leur élimination totale et, à plus forte raison, le renversement de Saddam Hussein. Les deux leaders, mais surtout M. Clinton, ont souligné à plusieurs reprises qu’ils préféraient une «véritable solution diplomatique», autrement dit un revirement total de Saddam Hussein. Les deux hommes ont en effet réaffirmé la même exigence non négociable: «Le meilleur moyen d’empêcher Saddam de mettre au point un arsenal d’armes nucléaires, chimiques et bactériologiques et les missiles pour les transporter est d’obtenir que les inspecteurs reprennent le travail avec un accès total et libre à tous les sites concernés», a déclaré M. Clinton. Accès «total et libre» La plus récente offre irakienne consisterait apparemment à autoriser l’UNSCOM à effectuer une unique inspection dans 45 sites dits «présidentiels». C’est un progrès par rapport à la précédente proposition de Bagdad, qui portait sur l’inspection de huit de ces sites pendant un mois. Mais on est encore très loin de l’accès «total et libre» requis par les Etats-Unis partout où les inspecteurs de l’UNSCOM jugeraient bon d’aller. Washington estime qu’il y a 78 sites «présidentiels». Malgré cette impasse, les trois autres membres du Conseil de Sécurité — la Chine, la France et la Russie — ont fait savoir qu’ils étaient catégoriquement contre un recours à la force. Le président russe Boris Eltsine l’a même fait savoir de manière brutale, en évoquant à deux reprises le risque d’une «guerre mondiale». M. Clinton a de nouveau affirmé vendredi qu’il ne croyait pas à une telle issue, assurant aussi que le soutien sur la scène mondiale à sa position était plus important qu’on pouvait le penser. «Je pense que l’accord est plus grand que cela n’en a l’air de prime abord sur la nécessité d’aller jusqu’au bout», a-t-il dit. Pour sa part, M. Blair, qui a semblé depuis le début de sa visite à Washington encore plus résolu que M. Clinton, a minimisé l’importance des positions chinoise, française et russe, y voyant simplement «divers degrés d’enthousiasme» pour l’option militaire. Il a, au contraire, insisté sur «l’unanimité complète» dans le monde «sur le fait que Saddam Hussein doit se conformer aux résolutions de l’ONU et que sa capacité de mettre au point des armes de destruction massive doit être stoppée». Il a aussi laissé entendre que les préparatifs militaires menés par Londres et Washington, loin d’être contradictoires avec les efforts diplomatiques en cours, étaient en fait complémentaires. «Il est difficile de voir (...) comment la diplomatie peut marcher et réussir si elle ne s’appuie pas au moins sur la menace d’un recours à la force», a-t-il dit. M. Blair a confirmé le prochain envoi au Koweït de huit chasseurs-bombardiers Tornado.
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont averti vendredi qu’ils étaient prêts à déclencher une action militaire contre l’Irak, malgré l’opposition totale de la Chine, de la France et de la Russie, si Bagdad n’honorait pas ses obligations en matière de désarmement. «Si Saddam (le président irakien Saddam Hussein) ne respecte pas la volonté unanime de la communauté...