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Actualités - CHRONOLOGIE

Arrivé hier au Liban pour une visite officielle de trois jours Nategh-Nouri : l'Iran souhaite que Beyrouth règle l'affaire Toufayli dans un esprit de justice (photos)

Le président du Parlement iranien Ali Akbar Nategh-Nouri a exhorté hier à Beyrouth le gouvernement libanais à régler le problème né de l’opération de l’armée contre cheikh Sobhi Toufayli dans un esprit de «justice». M. Nategh-Nouri a tenu ces propos en réponse aux questions des journalistes à l’issue d’une réunion avec son homologue libanais Nabih Berry au siège du Parlement. Le responsable iranien était arrivé en milieu de journée à Beyrouth, venant de Damas, pour la première visite officielle au Liban d’un chef du Parlement iranien. A l’aéroport, où il a été accueilli notamment par M. Berry, M. Nategh-Nouri a déclaré à la presse que ses entretiens au Liban «ne se limiteront pas aux liens entre les deux Parlements libanais et iranien, mais qu’ils porteront aussi sur les relations bilatérales cordiales, sur les échanges économiques et sur les questions régionales et internationales intéressant les deux pays». En réponse à une question, M. Nategh-Nouri a souligné que sa visite allait contribuer à «renforcer le soutien de l’Iran à la résistance (contre Israël) dans tout le Liban et au Liban-Sud en particulier». «Israël n’a devant lui qu’une seule voie, c’est le retrait inconditionnel de tous les territoires qu’il a occupés par la force», a-t-il dit. «Ces territoires doivent être rétrocédés à leurs propriétaires légitimes». Interrogé sur ses entretiens à Damas au sujet de la coopération militaire israélo-turque, le dirigeant iranien a répondu: «Naturellement, nous avons examiné cette question en détail avec nos frères syriens. Vous savez que nous avons, nous et les Syriens, des frontières communes avec la Turquie. C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer ce qui se passe là-bas et notamment au sujet de l’alliance militaire israélo-turque. Nous avons abordé cette affaire avec sérieux et nous sommes convenus de coordonner nos politiques pour adopter une position commune face à cette situation». Pour sa part, M. Berry a souligné que la visite de son homologue iranien intervenait dans un contexte régional marqué par «les menaces à l’encontre de l’Irak et la possibilité de redéfinition des politiques au Proche-Orient». Après un bref passage à l’hôtel Bristol, où il réside durant sa visite officielle de trois jours, le président du Parlement iranien, accompagné d’une délégation de hauts responsables, s’est rendu place de l’Etoile où il a été à nouveau accueilli par M. Berry et ses principaux collaborateurs. Les deux hommes ont eu un court tête-à-tête, avant d’entamer des entretiens officiels en présence des membres de la délégation iranienne. Côté libanais, le vice-président de l’Assemblée Elie Ferzli et les députés Hagop Tchoukhadarian, Ali Hassan Khalil, Abderrahman Abderrahman, Ahmad Soueid, Georges Kassarji, Salah Haraké, Ghassan Achkar, Estéphan Doueihy et Mohammad Abdel Hamid Beydoun y ont pris part. A l’issue de la rencontre, M. Nategh-Nouri a énuméré les sujets à l’ordre du jour, affirmant que les positions des deux pays sur toutes les questions évoquées étaient «parfaitement concordantes». Interrogé sur l’affaire Toufayli, il a déclaré: «L’Iran déplore ce qui s’est passé à Baalbeck. Je souhaite que les responsables au Liban règlent cette affaire regrettable dans un esprit de justice et dans le respect des droits». Il a toutefois ajouté que cette affaire était «intérieure et concerne spécifiquement le Liban» et qu’il était à ses yeux «normal que le gouvernement libanais ait le droit de se comporter en fonction des lois en vigueur au Liban tout en cherchant à régler le problème par la coordination». M. Nategh-Nouri n’a pas précisé s’il comptait aborder cette affaire avec les responsables libanais. Dans une interview publiée hier par le journal An-Nahar, il avait indiqué que l’Iran n’avait nullement l’intention de donner refuge à cheikh Toufayli et que Téhéran «soutient et respecte la direction actuelle du Hezbollah» avec laquelle l’initiateur de la «révolte des affamés» était entré en dissidence. Soutien à tout le Liban Dans le procès-verbal de la rencontre au Parlement, rendu public à la suite des entretiens, M. Nategh-Nouri a souligné que l’Iran «ne soutient pas seulement les chiites ou les musulmans au Liban, mais tout le peuple libanais dans sa résistance face à l’occupation israélienne». Téhéran, selon lui, «appuie les peuples victimes de l’injustice, quelles que soient leurs identités ou leurs confessions, face à ceux qui commettent des injustices». Pour sa part, M. Berry a indiqué que le peuple libanais «dans sa totalité apprécie le soutien accordé par l’Iran au Liban» et a souligné la nécessité d’un renforcement de la coopération Parlementaire bilatérale. En fin d’après-midi, la délégation iranienne a été reçue à Baabda par le chef de l’Etat, Elias Hraoui, en présence de M. Berry. Les relations bilatérales et les développements au Proche-Orient ont été au centre des entretiens. En soirée, M. Berry devait offrir un dîner en l’honneur du responsable iranien, qui s’apprête aujourd’hui à rencontrer le premier ministre Rafic Hariri, avant d’effectuer une tournée au Liban-Sud où il visitera notamment Cana, site du massacre de plus de 100 civils survenu lors de l’opération israélienne «Raisins de la colère», en avril 1996.
Le président du Parlement iranien Ali Akbar Nategh-Nouri a exhorté hier à Beyrouth le gouvernement libanais à régler le problème né de l’opération de l’armée contre cheikh Sobhi Toufayli dans un esprit de «justice». M. Nategh-Nouri a tenu ces propos en réponse aux questions des journalistes à l’issue d’une réunion avec son homologue libanais Nabih Berry au siège...