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Actualités - CHRONOLOGIE

Le dieu Mithra à Sidon (photos)

En 1887 quelques sculptures relatives au culte de Mithra sont trouvées à Saïda. Les circonstances qui ont permis la découverte de ces objets d’art sont restées obscures mais sans aucun doute un Mithraeum existait à Sidon depuis le IIe siècle. Les sculptures sont acquises par Alfred-Antoine Peretié, chancelier du consulat général de France à Beyrouth et font partie actuellement de la collection De Clercq au Musée du Louvre. Le dieu Mithra fut vénéré à Sidon. Les grottes et les cryptes souterraines étaient les lieux choisis pour célébrer les rites mystérieux en l’honneur du dieu. Ces sanctuaires étaient divisés par une allée centrale. Au fond, un relief sculpté représentait Mithra immolant un taureau. Cette religion est d’origine perse. Mithra, divinité de la lumière céleste, était généralement accompagné de deux porteurs de torches vêtus à l’orientale. D’après la légende, Mithra rencontra un taureau sauvage dans un pâturage de la montagne, le saisit par les cornes et le chevaucha. Le taureau se mit à galoper et après une course folle, s’effondra exténué. Mithra souleva les pattes arrière de l’animal et les hissa sur son épaule. Il traîna longtemps ce lourd fardeau et franchit des obstacles difficiles avant d’atteindre une grotte. Le chemin ardu qui mène à une grotte (transitus) est une allégorie de la souffrance humaine. Cependant le taureau réussit a s’échapper. Mithra et son chien se lancèrent à ses trousses. Lorsqu’il eut rattrapé l’animal, il le saisit par les naseaux et lui enfonça un couteau dans la gorge. C’est alors que le miracle s’accomplit. Des plantes utiles et salutaires jaillirent du taureau agonisant, sa moelle fit germer du blé et son sang produisit des ceps de vigne. En accomplissant ce sacrifice auquel il s’était résigné, Mithra devint le créateur de toutes les bonnes choses. Le sacrifice du taureau devait favoriser la fertilité et assurer le renouveau annuel de la vie sur terre. En 1924 l’archevêché grec-catholique est en construction à Saïda. Des blocs de pierre d’un ancien édifice apparaissent. Une partie des pierres est réutilisée dans la bâtisse moderne, puis sur ce qui reste, du béton est coulé. D’après Maurice Dunand, archéologue français, il est possible que le Mithraeum de Sidon soit enterré sous les fondations de l’archevêché. Les sept statues en marbre du Mithraeum provenant de Sidon seront exposées à Paris dans le cadre de l’Exposition Liban à l’Institut du Monde Arabe en octobre 1998. Nina JIDEJIAN
En 1887 quelques sculptures relatives au culte de Mithra sont trouvées à Saïda. Les circonstances qui ont permis la découverte de ces objets d’art sont restées obscures mais sans aucun doute un Mithraeum existait à Sidon depuis le IIe siècle. Les sculptures sont acquises par Alfred-Antoine Peretié, chancelier du consulat général de France à Beyrouth et font partie actuellement de la...