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Actualités - DISCOURS

Les communautés mahométanes célèbrent aujourd'hui le premier jour de la fête Les prêches du Fitr mettent en garde contre les projets de discorde

La communauté mahométane célèbre aujourd’hui le premier jour de la fête du Fitr. Après Dar el-Fatwa qui l’avait annoncé mardi soir, c’est le Conseil supérieur chiite qui a confirmé, hier, dans son communiqué, la date d’aujourd’hui. A cette occasion, le mufti de la République, cheikh Mohammmed Rachid Kabbani, le président et le vice-président du Conseil supérieur chiite respectivement l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine et cheikh Abdel Amir Kabalan dans leur prêche, de ce matin, mettent en garde contre les projets qui sèment la discorde et accentuent les clivages entre les différentes composantes de la société. Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani affirme «qu’il n’y a pas de substitut à l’Etat, si nous tenons à l’unité de notre société» et met en garde contre «les projets qui provoquent des clivages sociaux et la discorde entre les différentes composantes de la société au moment où la patrie a tant besoin de solidarité pour l’édification d’un Etat de droit et la consolidation des processus d’entente nationale et de redressement économique». Dans son prêche prononcé à la mosquée de l’imam Ali ben Abi Taleb, cheikh Kabbani estime que «d’importantes réalisations ont été accomplies au niveau national et l’on se doit de les préserver sans pour autant ignorer les souffrances de la population et passer sous silence les erreurs. Il faut tenter de rectifier les erreurs par le dialogue et la bonne parole. Je suis persuadé que les moyens utilisés aujourd’hui ne sont pas susceptibles de permettre le redressement du Liban». Selon cheikh Kabbani, «le Liban n’a pas eu le temps de se reprendre au terme d’une guerre meurtrière pendant laquelle les protagonistes ont eu recours à tous genres de violence. Il entame à présent une nouvelle guerre non moins meurtrière et destructrice, celle des joutes verbales et des rumeurs. Les guerres d’aujourd’hui ont un effet destructeur sur la vie économique, sociale et politique dans le pays. Ces guerres portent atteinte au droit de l’homme à une vie normale et calme», a-t-il dit. Le mufti de la République estime que «nous sommes en train, sans qu’on s’en rende compte, d’accentuer le clivage entre les citoyens soit en exacerbant les susceptibilités confessionnelles, les particularités culturelles ou les conflits régionaux, soit en proposant des projets qui suscitent des différends et des clivages au moment où la patrie a besoin de plus de solidarité entre ses fils en vue d’édifier un Etat de droit et de conforter les processus d’entente nationale et de redressement économique. Il faudrait user des critiques mais également du dialogue. L’Etat, de son côté, doit assumer ses responsabilités à l’égard du citoyen. En entravant l’action du pouvoir, l’on porte atteinte à l’entité nationale et à l’unité de l’Etat. Il n’y a pas de substitut à l’Etat si nous tenons à l’unité de la société. Un Etat fort représente un facteur essentiel dans l’intégration sociale. Il constitue la garantie pour une vie libre et digne des Libanais et une condition pour la consolidation de la coexistence entre les différentes composantes de la société». Pour sa part, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine a réaffirmé que «les mahométans au Liban sont attachés aux constantes de l’entité libanaise et que la politique d’austérité suivie par le gouvernement doit contribuer à alléger la crise sociale et améliorer les conditions socio-économiques du citoyen et de la famille libanaise». Dans son prêche prononcé aujourd’hui à la mosquée de Chatila, cheikh Chamseddine estime «qu’il est prématuré d’abolir le confessionnalisme politique dans le pays mais il est toutefois indispensable d’assouplir les pratiques confessionnelles qui ont dépassé toutes les limites». Il a insisté sur un retour digne de tous les déplacés à leurs villages, nécessaire pour conforter la coexistence et donner un nouvel élan au pays. Cheikh Chamseddine réitère sa position d’appui à la résistance avant de souligner que «tous les projets proposés par Israël visent à vider la résistance de sa raison d’être et à faire d’elle une partie dans un éventuel compromis ayant pour objet l’application de la 425». Il estime que «son attachement à la préservation de bonnes relations avec la Syrie consacre son attachement à la souveraineté et à l’indépendance du Liban. Ma position est en harmonie avec les réalités historiques et géographiques des deux pays». Le mufti Abdel Amir Kabalan, de son côté, s’en prend à ceux qu’il accuse d’avoir fait preuve «d’excès de zèle en gouvernant», leur faisant assumer la responsabilité de la détérioration de la situation socio-économique dans le pays. Dans son prêche à l’occasion de la fête du Fitr, cheikh Kabalan estime que toutes les propositions de l’Etat hébreu concernant l’application de la 425 visent à torpiller la concomitance des fronts libanais et syrien dans le cadre des négociations de paix.
La communauté mahométane célèbre aujourd’hui le premier jour de la fête du Fitr. Après Dar el-Fatwa qui l’avait annoncé mardi soir, c’est le Conseil supérieur chiite qui a confirmé, hier, dans son communiqué, la date d’aujourd’hui. A cette occasion, le mufti de la République, cheikh Mohammmed Rachid Kabbani, le président et le vice-président du Conseil supérieur...