Zoghbi se prononce pour l'impôt progressif

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, M. Ghanim Zoghbi, a réitéré hier son rejet de la politique fiscale du gouvernement, estimant que le déficit budgétaire se compense par l’augmentation de la productivité, l’arrêt du gaspillage et l’assainissement de l’administration. Evoquant les amendements du taux des taxes et impôts prévus par l’annexe 9 apportés par la Chambre, M. Zoghbi a formulé les observations suivantes: 1. La CGTL est contre le principe des taxes et impôts indirects qui affectent les personnes à revenu limité et opte pour l’impôt progressif qui assure l’équilibre et l’équité sociale. 2. Elle est pour une révision du système fiscal en vigueur et pour une reconsidération des politiques économique, financière et sociale du gouvernement. 3. La centrale syndicale affirme que la moyenne des revenus de l’écrasante majorité du peuple n’est plus en mesure de supporter une quelconque augmentation supplémentaire de taxes et d’impôts. Elle considère, en outre, qu’il n’est plus permis de faire assumer aux catégories démunies la charge de combler le déficit budgétaire, alors que les nantis et les détenteurs de grandes richesses en sont exemptés. M. Zoghbi a conclu en soulignant que la CGTL rejette la politique fiscale du gouvernement et se prononce pour l’adoption d’une politique basée sur l’impôt progressif. Elle estime, a-t-il ajouté, que la couverture du déficit budgétaire et de la dette publique ne peut se faire que par l’augmentation de la productivité, l’arrêt du gaspillage, l’assainissement de l’administration et la reconsidération des priorités du processus de reconstruction. Par ailleurs, le bureau de la centrale syndicale doit se réunir lundi prochain à 10 heures pour faire le point de la situation socio-économique.