Espace communautaire Le centre Demerdjian à Antelias : un écrin moderne pour conserver culture et traditions... (photos)

Le Centre Demerdjian à Antélias illustre bien, tant du point de vue architectural que par sa vocation d’espace communautaire, les caractéristiques propres au peuple arménien. A savoir, son esprit de solidarité, son savoir-faire artisanal et son âme d’artiste. Cette belle bâtisse résolument moderne, aux lignes épurées et esthétiques est un don de la famille Demerdjian à l’Union générale arménienne de bienfaisance (UGAB), qui est, comme son nom l’indique, une association caritative (de 1800 membres). Mais également, un centre social et culturel. Fondée en 1908 au Caire par Boghos Noubar Pacha, ministre égyptien d’origine arménienne, l’UGAB s’est propagée depuis lors dans 17 pays. Une toile internationale qui relève aujourd’hui d’un siège central basé à New York. Au Liban, il existe outre Antélias trois centres en province (Zahlé, Aley, Tripoli) et un à Beyrouth (Watwat). L’UGAB d’Antélias offre une palette variée d’activités sociales, culturelles, éducatives et sportives. Outre les expositions de peinture, les concerts, les conférences et séminaires qui s’y donnent ponctuellement, des cours de langue, d’informatique, d’arrangements floraux, de chant, de ballet et de danse folklorique y sont dispensés à raison d’une à trois fois par semaine. Sans oublier les séances de gymnastique, d’aérobic, de stretching... Le Centre, spacieux, occupe une superficie de 8.800 m2 répartie sur sept étages, dont deux sous-sols réservés aux salles de sport (squash, gym, musculation ainsi qu’un terrain de basket couvert, équipé selon les normes internationales, et où s’entraîne le club Antranik). Le décor des cinq autres étages est un mélange élégant d’aluminium, de verre, de bois de chêne et de «douff», (pierre volcanique en provenance d’Arménie). L’aménagement des salles d’expositions, de fêtes, de bridge, du bar, du «club-café» et du salon a été soigné jusque dans les moindres détails. L’ensemble, signé Sarkis Azadian, Henri Azadian et Serge Brunst, dégage une impression de luxe discret. «Nous avons voulu bien faire les choses», indique Seta Sarkis Demerdjian, membre du comité d’administration et présidente du comité culturel. «Le centre Demerdjian est ouvert à tous», souligne-t-elle. Et de préciser qu’«il n’est pas nécessaire d’être membre adhérent pour profiter des activités sportives ou culturelles qui y sont offertes». Seta Demerdjian rappelle, par ailleurs, que les recettes et cotisations des activités sont versées directement aux quatre écoles et aux nombreux dispensaires relevant de l’UGAB-Liban, «soutenue financièrement par le siège central de New York». Le centre Demerdjian héberge aussi dans ses locaux une partie de l’administration du club de jeunes «Antranik»(lié viscéralement à l’UGAB) ainsi qu’un comité de dames bénévoles. Il accueille aussi les réunions des enseignants des écoles rattachées à l’UGAB. Cet espace reste avant tout un lieu de retrouvailles et de convivialité destiné aux Arméniens qui y retrouvent leurs marques, leurs traditions, à l’instar du «bal des mariés» organisé chaque 24 décembre.... Z. Z.