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Actualités - CHRONOLOGIE

Accusé de vouloir diviser la formation intégriste pour servir ses propres intérêts Toufayli exclu du Hezbollah Le chef de la révolte des affamés réclame une médiation de l'Iran (photos)

Le Hezbollah a annoncé samedi qu’il excluait du parti le chef de son aile radicale, cheikh Sobhi Toufayli, qu’il a accusé de vouloir diviser ses rangs pour servir ses propres intérêts. «Cheikh Toufayli n’est plus des nôtres», a affirmé un communiqué de la formation intégriste chiite distribué à Beyrouth, et qui est venu mettre un terme au dialogue établi avec lui depuis des mois pour qu’il réintègre les rangs du parti et mette fin à ses «décisions individuelles». Cheikh Toufayli, un des membres fondateurs du Hezbollah en 1982, avait été de 1985 à 1987 le premier secrétaire général de ce parti, dont la branche militaire, la Résistance islamique, mène la plupart des attaques contre la zone occupée par Israël au Liban-Sud. Il n’occupe plus de fonction officielle au sein du parti depuis 1992 mais dirige un mouvement baptisé la «Révolte des affamés». Critiquant l’attitude «négative et hésitante» de la direction du parti face à la politique sociale du gouvernement, il avait appelé en mai au déclenchement d’un mouvement de «désobéissance civile» et décidé de la réactiver en annonçant la coupure des routes le 8 février prochain dans son fief de Baalbeck-Hermel. Son exclusion intervient au lendemain de l’organisation d’une manifestation à Baalbeck à l’occasion de la «Journée de Jérusalem», tenue en dehors d’un rassemblement du parti aujourd’hui dirigé par cheikh Hassan Nasrallah. Quelque 5.000 partisans de cheikh Toufayli, dont 1.200 combattants, avaient participé vendredi à cette manifestation, alors que le Hezbollah avait rassemblé près de 7.500 personnes, dont 2.200 combattants, selon les estimations de la police à Baalbeck. «La détermination de cheikh Toufayli à organiser cette manifestation dévoile son véritable objectif qui n’est pas le mouvement revendicatif mais sa volonté de diviser les rangs pour s’imposer par tous les moyens, quelles qu’en soient les conséquences», a estimé le Hezbollah dans son communiqué. Le Hezbollah a mis l’accent sur le fait que «l’ampleur des dégâts faits par Toufayli à notre parti sur le double plan politique et moral est de loin supérieur à ses prétendues réalisations». Il a insisté sur «les efforts qui ont été déployés inlassablement mais en vain pour tenter de régler la situation créée par Toufayli avec calme et sagesse» et a déploré «l’entêtement dont a fait preuve sans arrêt cheikh Toufayli» et qu’est venue couronner la manifestation organisée vendredi à Baalbeck. Interrogé au sujet de la décision du parti, cheikh Toufayli s’est dit déterminé à poursuivre le mouvement de contestation qu’il dirige. «Je ne reconnais pas ces communiqués qui n’ont pas d’importance pour moi», a-t-il déclaré à Baalbeck. «Je n’ai rien reçu à ce propos et je poursuis mon mouvement», a-t-il ajouté. Hier cependant, cheikh Toufayli a souhaité une médiation de l’Iran pour le réintégrer dans le parti. Lors d’une conférence de presse à Baalbeck, Toufayli a réclamé un tribunal formé d’ulémas du Liban et d’Iran, et a assuré qu’il était prêt à appliquer son jugement. Toufayli s’exprimait devant plusieurs centaines de ses partisans venus sous la pluie l’acclamer aux cris de «Mort à Nasrallah!», «Mort à Hariri!». Toufayli a tiré à boulets rouges dimanche sur la direction du Hezbollah, l’accusant notamment de «flirter avec le pouvoir qui affame le peuple» et de s’être «soumise aux chrétiens» en acceptant, en 1995, la prorogation pour trois ans du mandat du chef de l’Etat Elias Hraoui. Il a toutefois demandé à ses partisans de «se contrôler» car il «ne permettra pas qu’une seule goutte de sang soit versée dans des conflits entre les chiites». Il a enfin appelé de nouveau à couper les routes le 8 février prochain dans la région de Baalbeck-Hermel, dans le cadre de la «désobéissance civile» qu’il avait prônée en mai dernier.
Le Hezbollah a annoncé samedi qu’il excluait du parti le chef de son aile radicale, cheikh Sobhi Toufayli, qu’il a accusé de vouloir diviser ses rangs pour servir ses propres intérêts. «Cheikh Toufayli n’est plus des nôtres», a affirmé un communiqué de la formation intégriste chiite distribué à Beyrouth, et qui est venu mettre un terme au dialogue établi avec lui...