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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu promet une ferme riposte à toute nouvelle intifada

Israël a haussé le ton hier avec les Palestiniens en avertissant qu’une riposte «ferme» serait apportée à tout soulèvement populaire, dont la possibilité a été envisagée par le président Yasser Arafat. Après l’échec des entretiens des Etats-Unis avec Israéliens et Palestiniens la semaine dernière à Washington, le premier ministre Benjamin Netanyahu a jugé «très sérieuses» les menaces de violences dans les territoires occupés. M. Netanyahu en a fait d’avance reporter la responsabilité sur les Palestiniens, les accusant de vouloir ainsi faire pression sur lui pour l’amener à des concessions. Les Palestiniens estiment au contraire que c’est le premier ministre qui les pousse à la violence, en persistant dans son intransigeance. «Les menaces de violence sont très sérieuses et Israël apportera une riposte ferme si les Palestiniens s’adonnent à la violence ou émettent des menaces de violence», a affirmé M. Netanyahu en conseil des ministres, selon un communiqué officiel. «Israël n’acceptera pas de négocier dans le cadre du processus de paix sous la menace de violences», a ajouté le chef du gouvernement israélien. Pendant ce temps, les Palestiniens ont rejeté l’exigence israélienne d’une réunion du Conseil national palestinien (CNP), l’instance suprême de l’OLP, pour préciser les modifications qui ont été apportées à la charte nationale palestinienne. Le président du CNP, M. Salim Zaanoun, a déclaré qu’une nouvelle réunion ne se justifiait pas puisque l’OLP avait déjà décidé en 1996 d’annuler les articles de sa charte qui niaient le droit d’Israël à l’existence. «Le CNP a d’ores et déjà pris une décision (en 1996) pour amender la charte. Nous ne voyons aucun besoin de le réunir à nouveau sur cette question», a déclaré M. Salim Zaanoun dans une interview publiée par le quotidien palestinien Al-Ayyam. M. Zaanoun et d’autres responsables palestiniens n’ont cependant pas exclu une réunion d’une instance inférieure, le Comité exécutif de l’OLP, pour apporter des éclaircissements sur les articles annulés. La réunion du CNP est l’une des nombreuses conditions posées par Israël pour mettre en œuvre un redéploiement militaire en Cisjordanie, dont il n’a d’ailleurs toujours pas précisé l’ampleur. «Un certain rapprochement» M. Netanyahu a cependant affirmé en Conseil des ministres que ses entretiens la semaine dernière avec le président Bill Clinton à Washington avaient permis un certain rapprochement des positions quant à l’ampleur du redéploiement. M. Arafat a qualifié de «broutilles» les propositions de retrait envisagées par Israël et a averti que tout le Moyen-Orient pourrait être plongé dans le «chaos» si le processus de paix, bloqué depuis dix mois, restait dans l’impasse. Les Palestiniens font valoir qu’ils ne demandent que l’application des accords conclus avec Israël, qui stipulaient trois redéploiements militaires israéliens hors des zones rurales de Cisjordanie d’ici à la mi-1998. Selon la presse israélienne, les Etats-Unis ont demandé à Israël de se retirer d’au moins 11 % de la Cisjordanie, mais M. Netanyahu a refusé d’aller au de-là de 9 %, et encore sous de multiples conditions. «De notre point de vue, il est clair qu’il n’y aura aucun nouveau transfert de territoire, tant que les Palestiniens ne présentent pas un plan clair de mise en œuvre de leurs engagements», a encore réaffirmé hier M. Netanyahu, se référant notamment aux exigences israéliennes en matière de lutte contre le «terrorisme». Selon le porte-parole de M. Arafat, M. Marouane Kanafani, les efforts des Etats-Unis vont se poursuivre dans les deux semaines qui viennent par l’intermédiaire du secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright. Le président palestinien pourrait la rencontrer à l’issue de cette période, a-t-il dit.
Israël a haussé le ton hier avec les Palestiniens en avertissant qu’une riposte «ferme» serait apportée à tout soulèvement populaire, dont la possibilité a été envisagée par le président Yasser Arafat. Après l’échec des entretiens des Etats-Unis avec Israéliens et Palestiniens la semaine dernière à Washington, le premier ministre Benjamin Netanyahu a jugé «très...