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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du gouvernement et cinq de ses ministres répondent aux députés Hariri fait miroiter l'image d'un Liban prospère mais ne persuade pas l'opposition

C’est un Liban idyllique, une «oasis» et un «paradis» de prospérité que le président du Conseil a fait à nouveau miroiter, aux yeux des parlementaires et des Libanais, en prenant la parole à l’issue du débat sur le projet de budget 1998. Un projet qu’il a défendu de façon parfois peu convaincante, à coups de chiffres et de modèles, mobilisant pour cela cinq de ses ministres, réglant les plus grandes difficultés avec facilité — ses détracteurs préfèrent parler de légèreté —, suivant le style qu’on lui connaît désormais. A cette différence que, cette année, l’opposition semblait avoir préparé une réponse au chant des sirènes de M. Hariri, et qu’un véritable mini-débat, s’est installé à l’issue du discours par moments provoquant du chef du gouvernement. M. Berry ayant accepté de leur accorder le droit de répondre à la réponse, MM. Najah Wakim, Boutros Harb, Hussein Husseini, Zaher el-Khatib, et surtout Nassib Lahoud, ont donc sorti becs et ongles pour dépouiller le discours enchanteur de ses attributs, et revenir à la réalité des chiffres. En l’absence du chef du gouvernement, qui s’était opposé à ce que M. Wakimprenne la parole après lui. Ce vif débat de minuit improvisé donne un avant-goût de ce que sera, aujourd’hui, la séance de vote, point par point, du budget.Le chef du gouvernement a entamé sa réponse par une pointe adressée à Najah Wakim, laissant à l’opinion le soin de juger entre lui et son plus caustique adversaire. Il a enchaîné en déclarant être en sympathie avec ce que les députés ont dépeint des difficultés dans lesquelles se débattent les Libanais. Difficultés que l’on ne saurait faire assumer entièrement au gouvernement, a-t-il dit, et qui sont dues, selon lui, à un ensemble de facteurs, où l’occupation israélienne ne vient pas en dernier. Entrant ensuite dans le vif du sujet, le chef du gouvernement a défendu, chiffres à l’appui, sa politique sociale, affirmant que les investissements productifs dans ce domaine ont considérablement augmenté, aussi bien dans le domaine scolaire qu’hospitalier. «Pour la première fois dans l’histoire de la République, a-t-il dit, tout Libanais est en mesure de se faire hospitaliser, avec plus ou moins de variation dans la catégorie d’admission». Il a également mis au compte de ces investissements le budget de l’Université libanaise, où le nombre d’étudiants a augmené de 25%, et dont le budget est passé de 40 à 90 milliards de L.L. entre 92 et 97. Se défendant de «déformer la réalité avec des chiffres trompeurs», M. Hariri a déclaré que la stabilité, cheval de bataille de ceux qui l’accusent de négliger le facteur social, est le fruit de plusieurs facteurs, dont la présence de forces armées libanaises. C’est ainsi que le chef du gouvernement a considéré que les budgets de l’armée et des FSI sont à classer dans le cadre des investissements sociaux. Le chef du gouvernement en est venu ensuite à la fiscalité, et en particulier au fameux impôt de 10% sur le revenu des sociétés, plafond qu’au nom de la justice sociale, certains députés considèrent comme inadmissible. En comparaison avec d’autres pays comme la France, l’Egypte et Israël, M. Hariri a jugé insuffisant la part des impôts prélevée du produit national brut (17%). Il a ajouté que pour obtenir plus, il faut produire plus, encourager les investissements, plutôt qu’augmenter le pourcentage de l’impôt sur le revenu, et a conclu en affirmant son attachement à la stabilité fiscale. «En y touchant, nous gagnerons deux sous peut-être, mais nous en perdrons dix en échange», a-t-il assuré, tout en précisant que les perceptions fiscales ont augmenté, aussi bien en chiffres absolus, que relativement. M. Hariri a enchaîné en prenant les modèles canadien, irlandais et israélien pour exemple, et en affirmant que les surinvestissements dans l’infrastructure qu’on lui reproche, et les facilités offertes aux capitaux, doivent permettre au Liban, et en particulier à l’industrie libanaise, de décoller et de prospérer grâce à ces capitaux. «Autrement, comment profiter de l’accord de partenariat avec l’Europe. Si nous en demeurons au point actuel qu’exporterons-nous vers l’Europe?», a-t-il demandé. Abordant la question de la stabilité monétaire qui, selon l’opposition, coûte cher au contribuable, M. Hariri a déclaré que cette stabilité avait permis de juguler l’inflation (8% en 1997, 24% en 1993), et qu’elle est étroitement liée à la stabilité salariale. Le chef du gouvernement a réaffirmé ensuite qu’il s’agit d’une des constantes de sa politique, et qu’il n’y renviendra pas. Samedi, répondant au cours d’un iftar à des craintes exprimées par les parlementaires, M. Hariri avait affirmé qu’il n’a jamais songé à toucher à la couverture-or, pour défendre la valeur de la monnaie. A-t-il «parié perdant sur la paix», comme l’accusent ses adversaires? M. Hariri le nie et affirme seulement «croire à la paix». Et pour la millième fois, le chef du gouvernement s’interroge à haute voix au sujet des projets d’infrastructure et autres grands investissements dont le Liban aurait pu se passer, et se relever quand même. Sautant un peu du coq à l’âne, il dira à nouveau l’importance du développement des forces armées et de l’alliance avec la Syrie, deux des grands facteurs de stabilité interne, avec l’entente et les investissements sociaux, pour finir par évoquer le «monicagate» et souligner «qu’il ne plaisante pas». «Des jours difficiles sont devant nous, assure-t-il, car c’est le lobby sioniste qui est derrière ce scandale. L’affaiblissement du pouvoir de décision du président américain n’est pas une bonne nouvelle pour le Liban». Et de renchérir en soulevant la question des menaces que font peser sur le destin des pays de la région les manœuvres israélo-turques. Revenant au budget, et en particulier au déficit budgétaire et à la dette grandissante, M. Hariri dira que «les Etats ne sont pas comme les individus», et que «tous les Etats, sans exception, ont des dettes, car il s’agit d’une donnée de l’économie mondiale». Ce qui ne doit pas être compris, selon lui, comme une intention de rester endetté. En l’absence de ressources substantielles provenant des impôts (17% des revenus de l’Etat au Liban, contre plus du double en Egypte, et jusqu’à 70% en France), le Liban, assure-t-il, n’a d’autre choix que de développer son économie, tout en mettant en oeuvre les mesures destinées à contrôler les dépenses, à collecter les quittances et impôts, élargir l’assiette des contribuables, lutter contre la dilapidation, etc. M. Hariri finira par une tirade lyrique sur un Liban centre touristique, financier, économique, hospitalier et, en lot de consolation, culturel et havre démocratique, que les Israéliens auront évacué «à la suite d’une solution digne». L’intervention de Siniora Le président Hariri avait été précédé à la tribune par son ministre d’Etat chargé des Finances et auteur du projet de budget, M. Fouad Siniora. Dès que ce dernier monte à la tribune, M. Najah Wakim proteste vigoureusement contre le fait qu’en tant que ministre d’Etat, le Parlement ne peut pas lui demander des comptes au sujet des orientations financières, d’autant que le ministre titulaire (le président Hariri) se trouve dans l’hémicycle. «Selon l’article 64 de la constitution, c’est le premier ministre qui parle au nom du gouvernement et c’est à lui de monter à la tribune, déclare le député de Beyrouth. Maintenant, il peut demander à un de ses ministres de développer un point technique, mais c’est à lui de s’exprimer au nom de son gouvernement. Je souhaite que mes propos soient consignés dans le procès-verbal». — «Vos propos seront consignés. La parole est au ministre Siniora», répond M. Berry tranchant le débat. M. Siniora a rejeté les critiques de certains députés qui «veulent faire assumer au seul gouvernement la situation financière, le déficit budgétaire et l’accroissement de la dette publique». Comme il le fait dans l’exposé des motifs du projet de budget, M. Siniora a essayé de rejeter une partie de la responsabilité sur les gouvernements qui ont précédé ceux de M. Hariri, ainsi que sur le Parlement en rappelant que «pas un prêt n’a été contracté sans une loi votée à la Chambre». «Nous ne voulons pas nous remémorer le passé même si certains ont tendance à l’oublier, a-t-il dit. Notre but est de nous pencher sur nos problèmes actuels et tenter de trouver des solutions». Selon M. Siniora, le principal problème auquel le pays fait face est le déficit budgétaire qui ne peut être réduit qu’à travers les mesures suivantes: — La réduction de dépenses publiques et le rééchelonnement de la dette publique. — L’augmentation des recettes. «La plupart des députés qui ont pris la parole ont demandé le règlement du problème du déficit budgétaire et en même temps l’accroissement des dépenses publiques, la réduction des taxes et des impôts et l’arrêt de la politique d’endettement interne et externe, a-t-il dit. Nous aurions souhaité pouvoir changer au Liban les principes des sciences économiques de manière à réduire le déficit budgétaire uniquement en le demandant. Le déficit ne peut être réduit qu’en limitant les dépenses ou en augmentant les recettes, ou en combinant les deux principes». La réforme de l’administration Pour M. Siniora, la réduction des dépenses publiques passe obligatoirement par une réforme de l’administration conformément aux propositions avancées dans le plan de redressement économique et financier élaboré par les trois présidents. Mais cela nécessite une décision politique. En attendant que cette réforme soit mise sur les rails, il est nécessaire d’améliorer la perception des impôts et des taxes. Soulignant que le projet de budget préparé par le gouvernement prévoit un déficit de 37%, le ministre a indiqué que ce déficit a grimpé jusqu’à 40% après la diminution des recettes de l’ordre de 7% par la commission des Finances qui a en même temps réduit de 3% les dépenses. Ceci va aboutir, selon lui, à une augmentation de la dette publique. M. Siniora s’est longuement étendu sur la question fiscale. Se référant à la loi sur la comptabilité nationale, il a réfuté les arguments de certains députés qui ont affirmé que les dispositions relatives aux impôts doivent faire l’objet d’une législation spéciale et ne doivent pas être intégrées à la loi de finances. Tel est le cas aussi en Grande-Bretagne et en France, a-t-il précisé. Le ministre a d’ailleurs défendu la politique fiscale adoptée par les différents gouvernements du président Hariri. A titre d’exemple, il a précisé que les impôts représentaient en 1974 7% de l’ensemble des recettes de l’Etat, contre 10% en 1997. Selon lui, il est prouvé aujourd’hui que l’impôt indirect peut être «aussi juste que l’impôt direct (...) parce que s’il est basé sur la consommation, ce sont les riches, qui consomment plus, qui payeront davantage (...). Il est à noter que la loi fiscale actuelle a permis de réduire les impôts des catégories à revenues limitées. Les salaires de l’ordre de 500.000 livres par mois jusqu’à 4.000 dollars par an ne sont pas imposables. Pour les salaires supérieurs, les impôts commencent de 2% et ne dépassent pas les 10%». «Certains députés ont déclaré que la stabilité monétaire coûte au trésor des sommes exorbitantes, a-t-il ajouté. Il est important de rappeler la situation chaotique et les troubles qui ont accompagné l’effondrement de la livre il y a quelques années ce qui a abouti à des spéculations contre la monnaie nationale. Cela a créé un climat d’instabilité et d’inquiétude sur le marché financier. Nous ne voulons pas, et vous avec nous, vivre à nouveau une telle situation d’inflation galopante de laquelle nous avons réussi à sortir. Mais il fallait payer un prix qui reste inférieur à celui que nous aurions pu payer si la situation chaotique s’était poursuivie et qui a conduit à la disparition de la classe moyenne». La dette publique M. Siniora a précisé que les chiffres avancés par quelques députés au sujet du volume de la dette publique par rapport au produit national «sont faux et induisent en erreur l’opinion publique en donnant du Liban l’image d’un pays au bord de la faillite. Les chiffres présents dans l’exposé des motifs sont vrais et nous avons toujours dit la vérité à ce sujet». La proposition qui consiste à transformer en devises étrangères une partie de la dette vise à réduire le volume du service de la dette et à allonger les délais de remboursement, a-t-il dit. A ce sujet, le ministre a indiqué que la solvabilité du Liban auprès des entreprises monétaires et financières internationales reste «meilleure qu’un grand nombre de pays en voie de développement et dont la situation économique ressemble à celle du Liban». «Ces trois dernières années, le Liban a pu contracter des emprunts à l’étranger et les conditions de chaque émission de bons du trésor étaient plus favorables que la précédente(...). Il est surprenant que le pays jouisse d’un tel capital sur le plan international alors que cette confiance lui est déniée par certains de ses fils», a-t-il dit. M. Siniora a ajouté que les investissements dans les projets à caractère sociaux ont triplé entre 1992 et 1997. Il a précisé que des projets de loi portant sur des prêts de l’ordre de 767 millions de dollars, dont 680 millions pour des projets sociaux, sont actuellement au Parlement. Le ministre a indiqué que le Conseil du développement et de la reconstruction négocie actuellement avec des sources de financement des projets de prêts de 686 millions de dollars, dont 420 millions qui seront dépensés dans le social. Avant M. Siniora, les ministres des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika, du Pétrole, M. Chahé Barsoumian, des Travaux publics, M. Ali Harajli et de l’Enseignement technique et professionnel, M. Farouk Barbir, étaient montés à la tribune pour évoquer des questions relatives à leurs départements et soulevées par les députés ces six derniers jours. 50% de perception à l’EDL M. Hobeika a demandé aux députés de revenir sur la décision de la commission des Finances de supprimer le crédit de 100 milliards de livres qui étaient consacrées à l’EDL dans le projet de budget. Il a rejeté les arguments invoqués par les membres de la commission concernant la mauvaise perception des factures d’eau et de téléphone, le refus de la compagnie de recourir à l’armée pour seconder les percepteurs dans leur mission et la mollesse dans la lutte contre les infractions. Se lançant dans un long exposé, M. Hobeika a déclaré que ces deux derniers mois, l’EDL a entamé une campagne nationale contre la fraude. Sur les 21.503 compteurs contrôlés, 500 étaient truqués. 619 cas de piratage sur des compteurs et 100 cas de vol de courant directement sur le réseau ont aussi étaient découverts. Il y a donc 1220 infractions sur les 21.503 compteurs contrôlés. Le ministre a précisé qu’en 1995, l’EDL a perçu 210 milliards de livres de factures, 299 milliards en 1996 et 440 milliards l’année dernière. En 1994 et 1995, la compagnie a perçu le prix de 37% de sa production d’électricité, pour 36% en 1996. L’année dernière, le pourcentage a grimpé jusqu’à 50%. Pour le reste, M. Hobeika a précisé que de toute façon, 15% de la production est perdue pendant la distribution, alors que le gouvernement a décidé d’exempter des factures de téléphones et d’électricité les villages de la zone occupée et ceux qui sont limitrophes à la bande frontalière. «Cela nous coûte entre 30 et 32 milliards de livres, auxquelles il faut ajouter les factures impayées des ministères, des casernes de l’armée», a-t-il dit. M. Berry semble indigné par le fait que les administrations publiques ne payent pas les factures alors que dans leurs budgets, des sommes sont prévues pour de telles dépenses. «Comment se fait-il que le Parlement s’acquitte des factures de tous les services publiques et que les autres administrations ne le font pas», a-t-il dit. «Je ne le sais pas, a répondu M. Hobeika. Tout ce que je peux vous dire c’est que je leur envoie les factures et qu’elles ne paient pas. Mais je vous promet que dorénavant, je couperais le courant». Selon M. Hobeika, l’EDL a besoin du soutien de l’Etat jusqu’à la fin de l’année prochaine avant de pouvoir atteindre, en l’an 2000 ou 2001, un taux de perception de 100%. «Même si nous atteignons cette proportion, l’EDL perdra chaque année 24 milliards de livres (...). L’exposé qui a précédé montre que l’EDL est une entreprise sérieuse qui fait des progrès et qui mérite d’être soutenue. Et je ne vous demande pas de m’accorder un crédit de 100 milliards mais de nous donner cette somme qui est un droit», a-t-il dit. Le ministre Barsoumian, quant à lui, a expliqué à l’Assemblée les détails des deux questions soulevées par les députés à savoir la politique d’importation directe du mazout décidée par son ministère et le problème des deux raffineries de Tripoli et de Zahrani et de leur personnel servant. «Considérant que la politique énergétique d’un pays est beaucoup plus du domaine de la stratégie nationale que de celui du pur commerce, a dit M. Barsoumian, j’ai décidé de reprendre la responsabilité de l’importation du mazout pour les différents besoins: les ménages, l’industrie et l’EDL». Il a expliqué son choix par le fait que «cette matière nécessite moins d’espace pour l’emmagasinage et de financement (800 millions de dollars pour l’ensemble du marché libanais toutes catégories confondues) et permet aux industries libanaises de mieux se comporter à travers une politique des prix moins soumise au principe du simple gain». D’après les chiffres de M. Barsoumian, cette politique d’importation directe a permis au ministère du Pétrole d’engranger 20 millions de dollars entre 1994 et 1997. Le ministre du Pétrole s’attend à ce que les recettes pour l’année en cours s’élèvent à 12 millions de dollars, sans aucune charge supplémentaire pour le contribuable libanais. Il a révélé que l’avance de dix millions de dollars, que son ministère a obtenue au point de départ, a été la levure qui a permis au Liban d’avoir actuellement une réserve de 150 000 tonnes de mazout pour une valeur de 22 millions de dollars et 100.000 tonnes de fuel-oil pour un montant de 13 millions de dollars. Ces résultats, M. Barsoumian les a obtenus, d’après ce qu’il a expliqué aux députés, grâce aux paiements qu’il n’effectuait que 45 jours après la réception de la marchandise, un délai qui lui permettait d’écouler la marchandise et de récolter l’argent qui lui permettait de régler la facture. Pour les raffineries de Tripoli et de Zahrani, trois choses à retenir dans la déclaration de M. Barsoumian: loin de toute démagogie politicienne, ces installations sont devenues de la ferraille, impossible de remettre en état; certaines sociétés étrangères se sont déclarées intéressées par la création de deux nouvelles raffineries sur les sites existant; le personnel de ces deux anciennes raffineries, héritage lourd à gérer, est payé, traitements et retraites, par le truchement du ministère du Pétrole et non par le ministère des Finances.
C’est un Liban idyllique, une «oasis» et un «paradis» de prospérité que le président du Conseil a fait à nouveau miroiter, aux yeux des parlementaires et des Libanais, en prenant la parole à l’issue du débat sur le projet de budget 1998. Un projet qu’il a défendu de façon parfois peu convaincante, à coups de chiffres et de modèles, mobilisant pour cela cinq de ses...