Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

La journée de Jérusalem activement célébrée par le Hezbollah Nasrallah invite les palestiniens à reprendre l'Intifada (photo)

Israël occupe Jérusalem et la terre arabe. Israël est à l’origine de la décision des autorités turques de dissoudre le Refah. Israël est derrière le procès de Roger Garaudy en France. Il est aussi responsable des massacres en Algérie...: Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a délivré hier un discours particulièrement martial devant plus de 10.000 personnes rassemblées à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth, à l’occasion de la Journée de Jérusalem, une commémoration inaugurée en 1985 par l’Iran de Khomeiny, qui cherchait à l’époque à prendre l’initiative dans le conflit israélo-arabe. «La nation a perdu sa volonté, voilà pourquoi une minorité de juifs lâches lui a imposé son hégémonie», a lancé cheikh Nasrallah. «Si nous parvenions à retrouver notre volonté, nous pourrions recouvrer Jérusalem», a-t-il dit. «En quelques mois, l’ennemi a pu réaliser sur le plan de la colonisation ce qu’il n’avait pas été en mesure de faire durant huit ans d’«intifada» palestinienne. Cela est parfaitement normal, puisque l’intifada s’est tue et que se sont rendus ceux qui prétendent injustement représenter le peuple palestinien, comme Yasser Arafat», le président de l’Autorité palestinienne, a estimé le dirigeant du Hezbollah. La solution, pour lui, est «le retour à l’intifada», mais à une «intifada» dirigée d’abord contre Yasser Arafat, «parce qu’il est devenu un comploteur encore plus juif que (le premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et ses semblables». «Le peuple palestinien n’a plus d’autre choix que la pierre et le couteau. L’intifada doit occuper la rue de nouveau et toute la nation arabo-islamique doit aider le peuple palestinien à faire le choix de la résistance armée». Cette aide doit être de nature «politique, médiatique, financière», et dans la fourniture d’autres «facilités», a-t-il préconisé. D’autre part, a poursuivi cheikh Nasrallah, «la lutte contre la normalisation (avec l’Etat hébreu) dans l’ensemble de la nation arabo-islamique est de la responsabilité des forces politiques, des dignitaires religieux, des intellectuels et des élites». «Il faut que le sentiment d’inimitié contre cet ennemi et que la culture de la résistance et du Jihad pénètrent dans les livres de l’Education nationale dans tous les pays arabes et musulmans afin de préparer des générations capables de récupérer Jérusalem», a-t-il ajouté. Evoquant le procès en France du philosophe converti à l’islam Roger Garaudy, accusé de «contestation de crime contre l’humanité», cheikh Nasrallah a déclaré: «Garaudy se fait l’écho des doutes sur la réalité des chambres à gaz et apporte des arguments historiques comme preuves à l’appui. Résultat: les juifs dans le monde se mettent en colère et Roger Garaudy est traîné en justice dans un pays dont on dit qu’il est celui de la liberté de pensée». «La France a déjà échoué dans l’épreuve de démocratie en Algérie, et bien que nous souhaitions une France différente, elle a aussi échoué dans l’épreuve de liberté avec Roger Garaudy, démontrant ainsi que les intérêts politiques sont au-dessus de toutes les valeurs et que la soumission au sionisme et aux juifs n’est pas le fait d’un seul pays (les Etats-Unis)». Cheikh Nasrallah s’est ensuite insurgé contre la dissolution du parti islamiste turc Refah, qui représente un électorat de six millions de personnes, et affirmé que les dirigeants turcs «veulent faire de la laïcité une religion imposée au peuple turc à la pointe de l’épée». Mais, selon lui, il ne s’agit «nullement d’un règlement de comptes intérieur. Cela fait partie d’un marché conclu dans le cadre de l’alliance avec Israël». «C’est une décision israélienne à laquelle se sont pliés l’armée turque et le gouvernement (du premier ministre turc Mesut) Yilmaz», a-t-il affirmé. Le laïcisme autoritaire n’est pas un phénomène récent en Turquie. Il est bien ancré dans la tradition depuis les jours du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk, après la Première Guerre mondiale. Or Atatürk demeure aujourd’hui le modèle de référence absolu pour l’armée, omniprésente dans la vie politique turque. L’Algérie Cheikh Nasrallah a également vu la main des «bandes sionistes» et des Etats-Unis dans la tragédie algérienne, tout en déclenchant ses foudres contre les autorités de l’Algérie, qu’il a accusées implicitement d’être responsables des massacres. S’élevant contre les protestations du gouvernement algérien contre toute tentative d’enquête internationale sur les lieux des forfaits, il a déclaré: «Les régions où les massacres sont perpétrés ne sont-elles pas des fiefs du Front islamique du salut (l’ex-FIS dissous après le coup d’Etat militaire de 1992 à la suite de sa large victoire aux élections législatives)? Ces régions n’ont-elles pas donné la majorité au FIS? Est-il concevable que les islamistes se vengent ainsi sur ceux qui ont voté massivement pour eux? De nombreux massacres n’ont-ils pas eu lieu à proximité de casernes et de bases de l’armée sans que celle-ci ne daigne bouger?» Cheikh Nasrallah a en outre affirmé que les régions où les massacres sont commis aujourd’hui «sont celles où travaillent des sociétés américaines de prospection de pétrole». Plus explicite à l’égard du régime algérien, il a souligné que ce dernier devrait être «condamné car, pour le moins, il empêche toute enquête et toute assistance internationale». Outre le discours de cheikh Nasrallah, la Journée de Jérusalem a été marquée, dans la banlieue sud, comme à Baalbeck et à Tyr, par des manifestations au cours desquelles des partisans du Hezbollah ont défilé en piétinant des drapeaux israélien et américain et en criant «mort à Israël» et «mort à l’Amérique». «Israël devrait être éradiqué du globe». «Le grand satan américain et la tumeur cancéreuse israélienne demeureront à jamais nos ennemis», pouvait-on lire sur d’immenses banderoles accrochées sur les lieux des rassemblements. Les combattants du Hezbollah ont en outre effectué des parades militaires, simulant la libération de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, en chantant: «O Jérusalem, nous arrivons!» La Journée de Jérusalem, célébrée le dernier vendredi du Ramadan, a été instituée par l’imam Khomeiny pour marquer la «solidarité avec le peuple palestinien».
Israël occupe Jérusalem et la terre arabe. Israël est à l’origine de la décision des autorités turques de dissoudre le Refah. Israël est derrière le procès de Roger Garaudy en France. Il est aussi responsable des massacres en Algérie...: Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a délivré hier un discours particulièrement martial devant plus de...