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Actualités - CHRONOLOGIE

Jean-Paul II aujourd'hui à Cuba

Cuba, dernier bastion communiste d’Occident, accueille aujourd’hui avec un mélange de ferveur et de curiosité le pape Jean-Paul II pour une visite historique de cinq jours dont beaucoup de Cubains espèrent qu’elle contribuera à changer la face de leur pays. Sous la houlette du président Fidel Castro, un des rares leaders ayant survécu à la chute du camp socialiste, les autorités cubaines ont mis tout en œuvre pour mobiliser la population et assurer le succès de la visite du souverain pontife à Cuba, seul pays d’Amérique latine où il ne s’était pas encore rendu. Des images du pape et des drapeaux du Vatican ont surgi aux quatre coins de La Havane, mélangés aux habituels slogans de «la patrie ou la mort», tandis que la presse officielle a annoncé mardi que la cérémonie d’arrivée du pape à l’aéroport international Jose Marti sera retransmise en direct à la radio et la télévision cubaines. Près de 3.000 journalistes étrangers couvriront la visite du pape à Cuba, dont un fort contingent de journalistes venus des Etats-Unis voisins, qui imposent un embargo unilatéral sur l’île depuis plus de 35 ans. Des autobus et des trains spéciaux ont été organisés pour le transport de la population dans les trois provinces où se rendra le pape, Villa Clara, Camaguey et Santiago de Cuba. Au nom du patriotisme, de la Révolution et de la plus élémentaire hospitalité, Fidel Castro, aux commandes depuis près de 40 ans de cette petite île des Caraïbes de 11 millions d’habitants, a demandé aux Cubains de se rendre en masse aux différents services religieux que doit célébrer la pape lors de son périple pastoral dans l’île. «Nous voulons que les places soient pleines, nous invitons les cadres, les militants» à se rendre à la messe, a-t-il dit. «Moi aussi, j’assisterai à la messe, à côté du peuple dans la certitude et la fierté d’être ce que nous sommes», a déclare le week-end dernier le président cubain dans une intervention de près de six heures à la télévision cubaine. Déroulant un tapis rouge oratoire, Fidel Castro a adressé un hommage dithyrambique au pape, «un homme d’un grand talent, d’une grande culture, un personnage historique». La célébrité internationale du pape, dans un pays où la venue de stars est plutôt rare, contribue sans nul doute à la curiosité et l’intérêt des Cubains pour la visite de Jean-Paul II. Depuis le triomphe de la Révolution en 1959, le nombre de catholiques cubains n’a cessé de diminuer et malgré la décision en 1991 du gouvernement cubain d’ouvrir les portes du parti aux croyants, les catholiques pratiquants ne constituent qu’un faible pourcentage de la population cubaine. Malgré les déclarations du président Fidel Castro affirmant qu’il n’existe «aucun objectif politique ou économique à la visite du pape», la plupart des Cubains interrogés espèrent néanmoins une retombée du voyage papal dans leur pays. Déjà, notait lundi le cardinal cubain Jaime Ortega lors d’une conférence de presse, «les fruits de la visite ont été récoltés», invoquant notamment «un renouveau de la foi». Citant pêle-mêle la fin de l’embargo américain, une plus grande liberté de la presse, l’ouverture de l’économie, beaucoup de Cubains estiment pour leur part qu’on pourra parler d’avant et d’après la visite du pape à Cuba. (AFP, Reuters)
Cuba, dernier bastion communiste d’Occident, accueille aujourd’hui avec un mélange de ferveur et de curiosité le pape Jean-Paul II pour une visite historique de cinq jours dont beaucoup de Cubains espèrent qu’elle contribuera à changer la face de leur pays. Sous la houlette du président Fidel Castro, un des rares leaders ayant survécu à la chute du camp socialiste, les...