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Actualités - CHRONOLOGIE

Une réponse positive de Saddam pourrait débloquer la crise sur l'accès aux sites présidentiels Butler transmet à Bagdad une proposition française de compromis (photo)

Au second jour de ses entretiens avec les dirigeants de Bagdad, Richard Butler, chef de la commission spéciale de l’ONU supervisant le désarmement irakien, a progressé sur la question de l’internationalisation des équipes d’inspection, mais apparemment pas sur celle des «sites présidentiels» dont l’Irak leur refuse l’accès. A ce propos, M. Butler attendait hier dans la nuit une réponse irakienne à une proposition française sur la question. M. Butler, qui a eu une dernière réunion hier soir avec le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz, a indiqué par ailleurs qu’il attendait toujours des clarifications de l’Irak sur ses menaces de fixer un délai de six mois à la mission de son organisme. M. Butler a indiqué avoir transmis à l’Irak une proposition française selon laquelle des représentants du Conseil de Sécurité de l’ONU accompagneraient les experts de l’UNSCOM s’ils devaient inspecter des sites présidentiels. Au cours de ses deux entretiens lundi et hier matin avec M. Aziz, M. Butler n’a obtenu de l’Irak «aucune donnée nouvelle que l’UNSCOM pourrait utiliser pour vérifier les déclarations finales, totales et complètes sur les armes de destruction massive», a déclaré un porte-parole de l’ONU à New York Fred Eckhard. M. Butler, qui doit quitter Bagdad aujourd’hui, a d’autre part indiqué avoir informé M. Aziz de son intention d’élargir la composition des équipes de l’UNSCOM à des inspecteurs d’autres pays. Bagdad accuse l’UNSCOM d’être dominée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et avait interdit la semaine dernière à une équipe dirigée par l’Américain Scott Ritter de travailler. Dans un geste à l’intention de Bagdad, le chef de l’UNSCOM a indiqué que des avions russes et peut-être français pourraient contribuer aux opérations de surveillance aérienne de l’Irak, aux côtés de l’avion américain U2 que Bagdad accuse de faire de l’espionnage pour le compte des Etats-Unis. L’Irak a pour sa part annoncé avoir obtenu au cours de la mission de M. Richard Butler satisfaction à l’une de ses revendications avec la tenue en février d’une réunion d’évaluation des progrès du désarmement irakien. M. Butler a confirmé qu’il choisirait les experts internationaux à ces réunions qui se tiendront à Bagdad avec la participation des représentants des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité et de l’Allemagne. A New York, M. Eckhard a précisé qu’une première «réunion technique d’évaluation» sur la question des têtes de missiles devrait se tenir à Bagdad le 1er février. Une autre réunion de ce type, consacrée aux armes chimiques, devrait suivre. L’embargo pétrolier qui frappe l’Irak depuis 1990 ne pourra pas être levé avant que l’UNSCOM certifie que l’Irak ne possède plus d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires ni de missiles de plus de 150 km de portée. Les Etats-Unis, qui ont menacé d’un recours à la force si la crise avec l’Irak n’est pas résolue, semblaient pour leur part vouloir s’assurer que les membres permanents du Conseil de Sécurité seront unanimes face à l’Irak. Le numéro deux du département d’Etat, Strobe Talbott, en a discuté hier avec le ministre russe des Affaires étrangères Evgueni Primakov à Luleaa, en Suède. «La Russie et les Etats-Unis travaillent ensemble» sur cette crise, a-t-il indiqué. M. Primakov a proposé de rééquilibrer l’UNSCOM pour sortir de «l’impasse» avec l’Irak. «Il ne s’agit pas d’en faire sortir les Américains, mais de recruter de nouveaux inspecteurs d’autres pays, comme la France, l’Allemagne et aussi la Russie», a-t-il déclaré. Après une première réaction négative, Washington ne s’est pas opposé à cette recomposition de la Commission, déjà engagée par M. Butler. A Pékin, le secrétaire américain à la Défense, William Cohen, a demandé à la Chine de ne pas diviser le Conseil de Sécurité. L’ambassadeur de Chine à Bagdad a rappelé que la Chine voulait un rééquilibrage de l’UNSCOM. La France, où M. Butler s’était rendu vendredi, a demandé lundi à l’Irak de coopérer avec l’UNSCOM «pour éviter tout recours à la force».
Au second jour de ses entretiens avec les dirigeants de Bagdad, Richard Butler, chef de la commission spéciale de l’ONU supervisant le désarmement irakien, a progressé sur la question de l’internationalisation des équipes d’inspection, mais apparemment pas sur celle des «sites présidentiels» dont l’Irak leur refuse l’accès. A ce propos, M. Butler attendait hier dans...