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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Irak laisse entendre qu'il fixera des délais à la mission des inspecteurs L'UNSCOM rejette la menace de Bagdad (photo)

La Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM) a estimé dimanche que Bagdad ferait mieux de coopérer avec elle afin d’obtenir la fin des sanctions, au lieu de fixer un délai à ses activités. «Ils doivent nous dire toute la vérité au sujet de leurs armes, nous laisser entrer sur les sites que nous avons besoin d’inspecter afin de les vérifier et détruire les armes», a déclaré le chef de l’UNSCOM, M. Richard Butler. «La manière de s’en sortir est de faire cela et non pas de fixer des délais arbitraires», a ajouté M. Butler, qui était interrogé par la chaîne câblée américaine CNN alors qu’il se trouvait à Bahrein. Il devait y passer la nuit avant de se rendre aujourd’hui à Bagdad pour des entretiens avec le vice-premier ministre Tarek Aziz. Le président irakien Saddam Hussein avait menacé samedi de donner un délai de six mois à l’UNSCOM pour qu’elle achève ses activités La crise entre l’Irak et l’UNSCOM a resurgi après que l’Irak eut interdit à des experts dirigés par l’Américain Scott Ritter de mener des inspections, estimant que son équipe était dominée par les Américains et les Britanniques. La mission Ritter, portant l’indicatif UNSCOM 227, a quitté Bagdad vendredi. «En retirant UNSCOM 227, j’ai mis de côté ce jeu ridicule du chat et de la souris» afin de pouvoir évoquer à Bagdad «des questions de loin plus fondamentales» concernant le travail de l’UNSCOM, a indiqué M. Butler. La question du «rééquilibrage» de l’UNSCOM, réclamé par Bagdad, celle des sites présidentiels, dont l’Irak refuse l’accès à l’UNSCOM, et celle du survol du territoire irakien par un avion- espion américain U2 loué par la commission, constituent les principaux sujets de discordes entre les deux parties. N’importe où, n’importe quand M. Butler a indiqué qu’il allait évoquer «indirectement» la question des palais présidentiels, «dans le sens où il s’agit d’endroits où l’UNSCOM a des raisons de croire que des armes de destruction massives ou des systèmes associés s’y trouvent» et «non en tant que palais». «C’est l’Irak qui dit que tel ou tel site est sensible ou présidentiel», a-t-il ajouté. «Le Conseil de Sécurité affirme que nous devons être en mesure d’aller n’importe où n’importe quand afin de mener à bien la mission du désarmement. L’Irak cherche à nous en empêcher parfois en déclarant certains sites inaccessibles» aux inspecteurs, a-t-il poursuivi. «Le Conseil de Sécurité m’a chargé de rapporter à Bagdad qu’il n’existe pas de tels sanctuaires, et c’est ce que je dirai à M. Tarek Aziz», a affirmé M. Butler. «Nous devons trouver un moyen d’avancer, sinon la crise se poursuivra». En vertu des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Irak ne pourra obtenir la fin de l’embargo pétrolier qui lui est imposé avec d’autres sanctions depuis son invasion du Koweit, en août 1990, que lorsque l’UNSCOM aura certifié l’élimination de ses armes biologiques, chimiques et nucléaires ainsi que des missiles d’une portée supérieure à 150 km.
La Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM) a estimé dimanche que Bagdad ferait mieux de coopérer avec elle afin d’obtenir la fin des sanctions, au lieu de fixer un délai à ses activités. «Ils doivent nous dire toute la vérité au sujet de leurs armes, nous laisser entrer sur les sites que nous avons besoin d’inspecter afin de les vérifier et...