Fadlallah : la laïcité n'est pas contre la religion

Cheikh Mohammad Hussein Fadlallah a affirmé dans une déclaration qui sera publiée mardi prochain à Londres par la revue «Al-Moharrer News» que «la laïcité n’est aucunement contre la religion car elle n’est pas athéisme». Il a précisé que «le mariage civil est légal s’il remplit les conditions de la charia» et qu’il «peut être prononcé en l’absence d’un homme de religion». Tout en faisant de la chute du «gouverneur tyran un devoir aussi contraignant que la prière» il a indiqué par ailleurs que «les partis islamiques sont aussi diversifiés que la nature de leurs dirigeants». «Ceci étant, nous ne pouvons pas considérer que ces partis reflètent le vrai visage de l’islam, bien au contraire, certains de ces partis traduisent une telle anarchie, qu’ils finissent par constituer un vrai problème pour l’islam», a indiqué le dignitaire religieux chiite. S’agissant des chrétiens vivant en terre d’islam, cheikh Fadlallah a dit que «ce sont des Arabes et non des dhimmis, liés par un genre de contrat social, un partenariat qui les rend aussi responsables que les musulmans et ayant les mêmes droits qu’eux dans le cadre de la loi». Interrogé à propos du droit des minorités à revendiquer la séparation, le dignitaire religieux chiite a estimé que «ces minorités ont des droits culturels et linguistiques certains» mais que «toute revendication de scission doit être conforme au contrat qui les lie aux musulmans, et si les termes de ce contrat stipulent pareille possibilité, ils peuvent y recourir avec le devoir de respecter l’intérêt supérieur de l’Etat».