Explosion d'une vidéo-cassette piégée Trois libanais et trois israéliens blessés à Metoulla (photo)

Trois Israéliens et trois Libanais ont été blessés hier par l’explosion d’une vidéo-cassette piégée à un point de passage entre Israël et la zone qu’il occupe au Liban, a annoncé l’armée israélienne, selon une dépêche AFP datée de Metoulla. La charge, dissimulée dans la cassette portée par un Libanais, a explosé au moment où un sapeur de la police israélienne était en train de l’inspecter au point de passage de Metoulla, selon un porte-parole de l’armée israélienne. Le Libanais, un milicien de l’ALS qui ignorait apparemment qu’il transportait une cassette piégée, a été grièvement atteint, ont indiqué des sources militaires. Le sapeur ainsi que deux civils libanais et deux agents de sécurité israéliens ont été légèrement atteints, selon les sources militaires israéliennes. A Beyrouth, le mouvement Amal a revendiqué l’attaque, présentant le Libanais grièvement blessé comme Samir Raslan, un agent des renseignements de l’ALS. Amal a affirmé dans un communiqué que Raslan a été tué et que son engin piégé avait également «tué ou blessé» plusieurs officiers des renseignements israéliens. Le point de passage de Metoulla, baptisé «la bonne frontière» par les Israéliens, est utilisé par de nombreux Libanais de la zone occupée qui vont travailler quotidiennement en Israël ainsi que par les miliciens de l’ALS. Aussitôt après l’attentat, l’armée israélienne a bouclé toutes les voies de jonction menant à la bande frontalière occupée et a lancé une vaste opération de recherche. L’aviation israélienne a, quant à elle, survolé à plusieurs reprises et à basse altitude le Liban-Sud notamment la ville de Saïda et les camps palestiniens de la région crevant le mur du son. Levée du blocus de Chébaa Par ailleurs, les forces israéliennes ont levé hier matin le blocus imposé depuis une vingtaine de jours à la localité de Chébaa et ont autorisé les habitants âgés de plus de 40 ans à quitter la région pour se rendre vers les autres régions du pays. Pendant la durée du blocus, les forces d’occupation ont arrêté dix-neuf personnes de Chébaa, a rapporté l’Agence nationale d’information. D’autre part, la police libanaise a annoncé hier dans la matinée la libération de six civils et du chef du poste de gendarmerie de Rachaya el-Fakhar, enlevés il y a trois semaines, dans la zone occupée, par Israël. Les civils avaient été enlevés les 24 et 25 décembre à Chébaa en même temps que six autres habitants, relâchés une semaine après leurs arrestations. Selon une dépêche AFP, les personnes dont la libération avait été annoncée dans la matinée n’avaient pas, tard en soirée, encore regagné leur domicile. Rappelons que le chef du poste de gendarmerie de Rachaya el-Fakhar avait été enlevé fin décembre à un barrage volant dans la zone occupée. Israël n’a donné aucune raison pour justifier ces enlèvements qui se sont produits alors qu’aucune attaque n’avait été signalée dans ce secteur depuis plusieurs mois.