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Actualités - CHRONOLOGIE

Envisageant même une option militaire Nous agirons seuls, s'il le faut, contre l'Irak, menace la Maison-Blanche

Alors que Moscou tente «activement», selon le ministère russe des Affaires étrangères, de jouer au pompier entre l’Irak et les Etats-Unis, la Maison-Blanche a indiqué hier qu’elle espérait que l’ONU adopterait une position ferme vis-à-vis de Bagdad mais a ajouté que Washington était prêt à agir seul pour amener l’Irak à ouvrir ses sites aux inspecteurs en désarmement des Nations Unies. «Il est toujours mieux d’agir de concert avec les autres quand nous le pouvons mais nous ne sommes jamais réticents à agir seuls si nous le devons», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry. Une équipe d’experts de l’UNSCOM (la commission spéciale chargée du désarmement de l’Irak), dirigée par l’Américain Scott Ritter, a dû renoncer hier à mener ses inspections devant le refus de l’Irak de la laisser opérer. Bagdad avait avancé lundi qu’il lui interdirait de travailler parce qu’elle comptait trop d’Américains et de Britanniques. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies devait se réunir dans la nuit de mardi à mercredi pour discuter de cette nouvelle crise entre l’ONU et Bagdad. Selon des diplomates occidentaux, Washington et Londres devraient œuvrer en faveur d’une déclaration avertissant l’Irak une nouvelle fois des «conséquences sérieuses» au cas où Bagdad ne ferait pas marche arrière. M. McCurry a précisé que les responsables américains étaient en contact étroit avec les membres du Conseil de Sécurité et que le président Bill Clinton avait bon espoir qu’ils parviendraient à une solution «appropriée», malgré l’opposition de la France, de la Chine et de la Russie à la menace d’un recours à la force. Aucune option, y compris l’option militaire, n’est exclue par Washington, a poursuivi le porte-parole, comme l’a également fait hier le secrétaire d’Etat, Madeleine Albright. «Il est absolument essentiel que Saddam Hussein remplisse ses obligations, inscrites dans les résolutions du Conseil de Sécurité et qu’il dise la vérité en ce qui concerne les armes de destruction de masse», a déclaré Mme Albright dans un discours prononcé à Washington. Elle a indiqué avoir eu un entretien téléphonique avec le ministre russe des Affaires étrangères, Evgueni Primakov, au sujet de l’Irak. «Nous continuerons à être vigilants et déterminés et nous n’excluons aucune option», a ajouté le secrétaire d’Etat. Toutefois, l’impatience américaine à l’égard de l’Irak se faisait hier un peu plus aiguë, tandis que plusieurs quotidiens influents appelaient à résoudre la crise une fois pour toute. «Je peux vous dire que la patience arrive à son terme dans beaucoup de capitales du Conseil de Sécurité. Les Irakiens tirent vraiment sur la corde», a ainsi affirmé l’ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Bill Richardson, interrogé sur la chaîne de télévision ABC. «On a déjà donné», a renchérit pour sa part M. McCurry, ajoutant: «L’on a déjà vu ce genre d’obstruction de la part de l’Irak et la réaction de la communauté internationale a toujours été unanime». Mais, constate le «Washington Post», «aussi longtemps que (le gouvernement américain) prétend obtenir des victoires alors qu’il n’y en a eu aucune, et aussi longtemps qu’il minimisera l’étendue et l’importance de l’intransigeance irakienne, le gouvernement devra s’attendre à être défier jour après jour». Le «New York Times» estimait pour sa part que Bill Clinton «a commis une erreur en se réjouissant du règlement partiel de la crise à l’automne dernier».
Alors que Moscou tente «activement», selon le ministère russe des Affaires étrangères, de jouer au pompier entre l’Irak et les Etats-Unis, la Maison-Blanche a indiqué hier qu’elle espérait que l’ONU adopterait une position ferme vis-à-vis de Bagdad mais a ajouté que Washington était prêt à agir seul pour amener l’Irak à ouvrir ses sites aux inspecteurs en...