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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans une interview à RMC avant son départ pour Beyrouth Védrine : pas de divergence entre la France et le Liban sur la 425

Le chef de la diplomatie française, Hubert Védrine, a affirmé samedi qu’il n’y avait pas de divergence entre la France et le Liban dans l’interprétation de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU stipulant le retrait d’Israël du Liban-Sud. M. Védrine, qui s’exprimait sur la radio RMC Moyen-Orient à la veille de son voyage au Proche-Orient, était interrogé sur une éventuelle divergence entre Paris et Beyrouth quant à l’appréciation des dernières déclarations israéliennes sur l’application de la résolution 425 au Liban-Sud. L’Etat hébreu a annoncé dimanche dernier qu’il acceptait la résolution 425, vingt ans après son adoption par le Conseil de Sécurité, «à condition qu’il soit possible d’arriver à un accord avec le Liban, qui assurera la mise en place des procédures de sécurité requises par Israël». M. Védrine a déclaré: «S’il y a un domaine où l’on ne peut pas parler de divergence, c’est entre la France et le Liban (...). La France s’est toujours référée à la résolution 425 comme à toutes les résolutions pertinentes sur ce conflit et a toujours fait le plus d’efforts possible pour aboutir à une solution qui, pour être efficace, devrait s’inscrire dans un règlement global et je ne vois pas de divergence du tout dans l’interprétation de la 425 qui est une résolution claire». M. Védrine a affirmé, par ailleurs, que la situation au Proche-Orient n’était pas bonne mais a assuré que la France était «bien placée» pour relancer le processus de paix. M. Védrine a souligné que «la France se sent bien placée, compte tenu des relations particulièrement étroites qu’elle a avec à peu près tous les protagonistes pour faire bouger les choses dans le bon sens». «D’une façon générale la situation actuelle n’est pas bonne, les tensions ne peuvent que monter. On ne peut pas se satisfaire au Proche-Orient, aussi bien sur ce terrain israélo-palestinien que dans les relations entre Israël, la Syrie et le Liban, de la situation telle qu’elle est, et on ne peut pas vivre avec», a ajouté le chef de la diplomatie française. «Il ne faut pas se résigner, il faut inlassablement essayer de rejeter les bases d’un processus, de la recherche d’une solution, réveiller le processus qui avait été engagé, précisément parce que la situation actuelle est dangereuse», a-t-il encore dit. Pour ce qui est des relations franco-américaines, M. Védrine a dit: «Avec les Américains, entre le président de la République et le président Clinton, et au niveau de Mme Albright et moi-même, il y a une discussion très constante, très étroite, à un rythme très soutenu, notamment sur ces questions du Proche-Orient. Nous comparons nos avis, ils ne sont pas exactement les mêmes mais il s’agit précisément de faire converger ce qui est commun, de toute façon de réveiller un processus». Pour ce qui est des inquiétudes syriennes vis-à-vis du blocage des négociations de paix et du nouvel axe Ankara/Tel-Aviv avec l’appui de Washington, Hubert Védrine a répondu: «Je connais les inquiétudes de la Syrie puisque nous avons reçu à Paris il y a quelques jours le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam et son ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh et d’autre part j’étais en Turquie récemment ou j’ai eu des échanges d’informations. Tout cela n’est que le reflet d’une situation de tension et l’inquiétude exprimée par la Syrie est celle de tous les autres. Si je me rends dans les jours prochains au Liban, en Syrie et en Jordanie c’est parce que ces pays sont des éléments essentiels de cette situation et qu’il est très important pour la France d’avoir un contact régulier avec leurs dirigeants et d’entendre leur analyse de la situation». Un climat régional alourdi Le ministre français des Affaires étrangères entame à Beyrouth une tournée au Proche-Orient dans un climat alourdi par le virage à droite du gouvernement israélien et les récentes manœuvres israélo-turques en Méditerranée. M. Védrine, arrivé dimanche soir au Liban, se rendra cet après-midi en Jordanie et mardi en Syrie. Il arrive sur les talons de l’émissaire américain Dennis Ross qui n’a pu que constater à Jérusalem le raidissement du premier ministre Benjamin Netanyahu après la démission du ministre des Affaires étrangères David Lévy et la menace de celui de la Défense, Yitzhak Mordehaï, d’en faire autant. A Beyrouth, avec lequel Paris entretient traditionnellement d’excellentes relations, les dirigeants vont réaffirmer, selon un responsable ayant requis l’anonymat, «l’attachement du Liban au processus de paix, le souhait d’une plus grande implication européenne» mais aussi la solidité du «couple syro-libanais». La seconde étape de la tournée de M. Védrine, qui s’est rendu en Israël en novembre, sera Damas. «Les relations franco-syriennes sont très bonnes et nous espérons leur développement», a indiqué un haut responsable syrien ayant requis l’anonymat, soulignant la «concordance» des points de vue syrien et français sur les raisons du blocage du processus de paix. «Nous pensons que la France et l’Union européenne pourraient jouer un rôle important pour relancer le processus de paix et mettre fin à l’intransigeance d’Israël et aux tentatives de créer des alliances dans la région», a affirmé ce responsable à l’AFP.
Le chef de la diplomatie française, Hubert Védrine, a affirmé samedi qu’il n’y avait pas de divergence entre la France et le Liban dans l’interprétation de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU stipulant le retrait d’Israël du Liban-Sud. M. Védrine, qui s’exprimait sur la radio RMC Moyen-Orient à la veille de son voyage au Proche-Orient, était...