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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

L'opposition dénonce la politique arbitraire du gouvernement Aoun critique les comportements informationnels dans leur ensemble

Les réactions hostiles à la décision du gouvernement de retirer les permis de transmission de programmes télévisées par satellite se multiplient. Différentes voix de l’opposition se sont élevées hier pour dénoncer «la politique arbitraire du gouvernement» dans tous les domaines de la vie publique. C’est ainsi que le général Michel Aoun a réaffirmé son appui à «la liberté inconditionnelle de l’information» avant de souligner qu’il «ne veut pas d’une information qui se prétend indépendante alors qu’elle appuie l’opposition contre le gouvernement ou le gouvernement contre l’opposition. Nous voulons d’une information qui reflète la vérité à travers laquelle une opinion publique juste, sincère et efficace se formerait loin de toute réaction instinctive qui pousse la société vers son autodestruction en sapant les fondements de la paix civile». Il a estimé que «l’information dirigée contrôlée par le pouvoir suscite dans l’esprit des citoyens la haine et la rancune». Le génral Aoun a déploré le fait que «l’information au Liban ait été domptée d’une manière effroyable qui fait que des propos tels «un peuple mineur» tenus par le président de la République ou «je suis là par le fait d’une volonté régionale et personne ne pourrait me déloger» tenus par le chef du gouvernement passe sans susciter de réactions». Il a estimé que «l’information semble à présent coopérer avec tout service de renseignement étranger qui contrôle les décisions de cet Etat disloqué». Et d’ajouter que: «Le comportement informationnel, dans sa totalité, est devenu semblable à celui très contesté du gouvernement», appelant les médias à établir un pacte d’honneur pour le suivi de leur profession. Pour sa part, le député Nassib Lahoud a déploré les agissements du gouvernement qui cherche par sa décision «à faire assumer aux médias la responsabilité de la détérioration de la situation dans le pays au moment où tout le monde est conscient du fait que le monde de la presse n’est pas responsable des crises politiques qui secouent le Liban, telles les tentatives de report des élections municipales ou l’introduction du principe de la désignation de membres de conseils municipaux». Il a affirmé par ailleurs que «la crise économique aiguë ne peut être réglée par l’interdiction de la transmission par satellite des bulletins d’information». M. Lahoud a estimé que «le gouvernement au lieu de passer son temps à museler la presse et à interdire les bulletins d’information ferait mieux de s’atteler à la recherche de solutions aux crises qui secouent le pays. Les Libanais ne peuvent vivre que dans une vraie démocratie». Il a réfuté les propos de certains responsables affirmant que la liberté de la parole nuit à l’économie avant de souligner que «c’est la répression des libertés et le peu de démocratie dans le pays qui freinent les initiatives des investisseurs étrangers». Le député du Metn a affirmé que les chaînes libanaises émettant sur satellite se sont imposées, par leur potentiel, sur le plan régional et ont concurrencé les chaînes arabes. «Il est impensable d’interdire à un secteur de continuer à fonctionner alors qu’il a enregistré de tels succès dans son domaine et assuré de nouveaux emplois». Selon M. Lahoud, le gouvernement se doit de revenir sur sa décision dans les plus brefs délais. Il a annoncé par ailleurs un début de mouvement de protestation dans les jours qui viennent, «des contacts étant établis entre des députés et certaines forces syndicales et démocratiques extraparlementaires pour débattre de cette affaire». De son côté, le député Camille Ziadé a dit avoir été surpris par la décision du gouvernement à son retour d’un voyage à l’étranger. «Cette décision contraire à la Constitution et aux lois est le couronnement de la fausse politique médiatique du gouvernement. Le fait de prétendre que les médias défigurent l’image du Liban à l’étranger n’est qu’un moyen pour museler les hommes de l’opposition et étouffer les libertés publiques. Cette décision représente une première démarche sur la voie de l’établissement d’une information dirigée». Le député du Kesrouan a mis en garde le gouvernement contre «cette mesure irresponsable qui porte atteinte au rôle du Liban dans le monde des médias et aux droits légitimes des citoyens à s’exprimer librement». Il a affirmé qu’il ne lésinera pas sur «tous les moyens démocratiques légaux pour défendre la démocratie dans le pays dénonçant les tentatives visant à faire assumer à l’opposition la responsabilité de ternir l’image de la patrie à l’étranger». Il a affirmé que «si l’image du Liban est terni à l’étranger cela ne peut être que la conséquence du clientélisme et de la politique arbitraire du gouvernement dans tous les domaines». Par ailleurs, le secrétaire général du Bloc national, M. Ibrahim Estéphan, a mis en garde contre «les effets de la révolution dans le domaine des télécommunications dont les médias audiovisuels constituent l’instrument». «Cette révolution menace l’homogénéité nationale et la souveraineté culturelle surtout dans les pays du tiers monde si on ne lui applique pas une organisation rationnelle basée sur le principe de la liberté», a-t-il souligné. Il a affirmé que «les tentatives de réprimer la liberté d’expression est un appel gratuit au sous-développement au lieu d’un appel à la créativité qui mettrait en relief le projet culturel des sociétés».
Les réactions hostiles à la décision du gouvernement de retirer les permis de transmission de programmes télévisées par satellite se multiplient. Différentes voix de l’opposition se sont élevées hier pour dénoncer «la politique arbitraire du gouvernement» dans tous les domaines de la vie publique. C’est ainsi que le général Michel Aoun a réaffirmé son appui à...