Ouverture du procès des amants-meurtriers

La cour criminelle du Mont-Liban a entamé hier le jugement de Pazar Sarkissian reconnue coupable de participation à l’assassinat en 95 de son époux Antranik Khajo par son amant Mahmoud Bchennaoui. Le drame a en fait eu lieu le 31 mai 1995 mais l’affaire n’a été découverte que plusieurs mois plus tard. Que s’est-il en fait passé? Le lendemain du drame, soit le 1er juin, Pazar Sarkissian rapporte la disparition de son époux dont elle affirme être sans nouvelles depuis deux jours. Les recherches entreprises pour retrouver sa trace demeurent vaines. Il ne faut cependant attendre que quelques mois pour que ce crime qui semble jusqu’alors parfait soit découvert suite à des révélations de la fille de Khajo et Sarkissian, Madeleine. Prise de remords d’avoir gardé le silence, Madeleine — qui était, il faut le signaler, mineure au moment du crime — dévoile avoir été témoin du meurtre de son père par Bchennaoui et du transfert de son corps par sa mère et son amant. Sarkissian et son amant sont alors arrêtés et déférés devant le parquet. Ils ne tardent pas à préciser le lieu exact où ils ont enterré le corps de leur victime non sans l’avoir brûlé auparavant pour le rendre méconnaissable. Au cours de l’audience d’hier, Bchennaoui a affirmé avoir tué en état de légitime défense après avoir été agressé par l’époux trompé. Sarkissian a toutefois démenti ces affirmations et a précisé que Bchennaoui avait tué son époux dans son sommeil et l’avait ensuite contrainte à l’aider à porter son corps jusqu’au coffre de sa voiture et à le transporter jusqu’à Faqra. La prochaine audience a été fixée au 16 février.