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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le groupe national parlementaire défend une information libre et pluraliste

«Pour une démocratie saine, le Liban a besoin d’une législation qui puisse lui garantir une information libre et pluraliste sous l’égide du Conseil supérieur de l’audiovisuel dont les statuts et la composition sont à revoir». C’est, en substance, la teneur du communiqué publié hier par le «Groupe national parlementaire» qui a tenu sa réunion au domicile de M. Mohammad Youssef Baydoun. Etaient présents, l’ancien président de la Chambre, M. Hussein el-Husseini, les anciens présidents du Conseil, MM. Sélim Hoss et Omar Karamé, ainsi que les députés Boutros Harb et Nassib Lahoud. Les membres du «Groupe» accusent le gouvernement de recourir à des décisions non conformes aux principes de la démocratie, notamment en matière d’audiovisuel. «Le gouvernement a souvent recours à des mesures et décisions en matière d’information et de liberté d’expression contraires à la Constitution et aux jugements des tribunaux et cela se remarque plus particulièrement en matière d’audiovisuel. A part le fait qu’elles constituent une atteinte à nos institutions démocratiques, elles nuisent, de façon notoire, à notre crédibilité internationale», a ajouté le communiqué des députés de l’opposition. Hésitations et rétractations Ces derniers trouvent, par ailleurs, étrange que le gouvernement n’ait pas encore dégagé une politique cohérente, rendant par là ses hésitations et ses rétractations inévitables. «On ne comprend pas comment le gouvernement n’arrive pas à adopter, une fois pour toutes, une politique claire et définitive en matière d’information. Pareille dérive explique le recours du gouvernement à toutes ces décisions, discrétionnaires et arbitraires, sur lesquelles il ne tarde pas à revenir, perdant ainsi davantage la face», a fait valoir le GNP. Les parlementaires de l’opposition expriment leur crainte de voir le gouvernement recourir à des mesures répressives, en matière d’information, et le mettent en garde contre toute velléité de réduction du champ des libertés. «Le groupe s’inquiète sérieusement des rumeurs et des fuites organisées par certains responsables, qui évoquent la volonté du gouvernement de recourir à des mesures restrictives en matière d’information. Nous mettons en garde le gouvernement contre pareille aventure visant à porter atteinte à nos libertés fondamentales», ont-ils ajouté. Les parlementaires craignent notamment que le gouvernement retire aujourd’hui, lors de la réunion du Conseil des ministres, les licences accordées pour les émissions politiques par satellite. «Il serait dangereux que le gouvernement retire le droit d’émettre par satellite des programmes politiques aux stations qui ont déjà obtenu leur licence en la matière. A part l’irrégularité d’une pareille mesure, cela amènera immanquablement à une redistribution des quotes-parts dans le monde de l’audiovisuel, comme ceci s’est passé lors de la première fournée, ce qui aggravera certainement le contentieux», ont encore expliqué les leaders de l’opposition parlementaire. Par ailleurs, ces derniers ont critiqué sévèrement les propos «indignes de son rang de responsable» que le président du Conseil ne cesse de répéter, à l’encontre de l’opposition, tout au long des iftars qu’il donne. «A part le fait que les propos qu’il tient à l’encontre de l’opposition, lors des iftars qu’il donne, sont indignes de son rang, le président du Conseil colporte des accusations inexactes qui attisent les divisions dans le pays», ont conclu les députés de l’opposition.
«Pour une démocratie saine, le Liban a besoin d’une législation qui puisse lui garantir une information libre et pluraliste sous l’égide du Conseil supérieur de l’audiovisuel dont les statuts et la composition sont à revoir». C’est, en substance, la teneur du communiqué publié hier par le «Groupe national parlementaire» qui a tenu sa réunion au domicile de M....