Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

La démission de Lévy n'a pas compromis la mission Ross Les personnes changent, le processus se poursuit, précise Washington (photo)

In extremis, encore une fois, Benjamin Netanyahu a opéré un rétablissement de dernière heure au sein de sa propre majorité en faisant adopter, hier, son budget malgré la démission de son ministre des Affaires étrangères David Lévy, en désaccord avec lui notamment sur la politique conduite à l’égard des Palestiniens. Cette démission, cependant, ne devrait pas avoir d’incidence sur le processus de paix au Proche-Orient, a estimé, de son côté, la Maison-Blanche. Le porte-parole du président Bill Clinton, Michael McCurry, a ainsi indiqué que cela ne compromettrait pas la prochaine rencontre entre M. Clinton et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit avoir lieu le 20 janvier à Washington. M. Clinton rencontrera ensuite le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, le 22 janvier, également à la Maison-Blanche. «Le processus de paix au Proche-Orient a toujours continué (...) malgré les événements politiques internes affectant le gouvernement israélien», a affirmé M. McCurry à propos de la démission de M. Lévy, annoncée dimanche, mais qui doit prendre effet mardi. «Les personnalités et le rôle que des membres du Cabinet jouent dans le processus (de paix) changent de temps à autre, mais le processus se poursuit», a-t-il encore déclaré. M. Lévy était considéré comme l’élément le plus modéré du gouvernement de droite de M. Netanyahu. Son départ rend donc, a priori, encore plus problématique le déblocage d’un processus de paix enlisé depuis mars dernier, d’après les experts et la presse américaine. M. McCurry a, par ailleurs, confirmé que l’émissaire américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, se rendrait comme prévu cette semaine dans la région et qu’il rencontrerait notamment M. Netanyahu. Il n’a toutefois pas dit si M. Ross arriverait aujourd’hui mardi ou si son voyage serait de nouveau repoussé. Avant la démission de M. Lévy, le département d’Etat avait déjà accepté de reporter d’une journée la visite de M. Ross, initialement attendu lundi. (AFP) C’est hier en début d’après-midi que le Parlement israélien a adopté le projet de budget de l’Etat pour 1998 par 58 voix contre 52 et une abstention. Cette victoire de M. Netanyahu a été obtenue malgré la défection du chef de la diplomatie David Lévy et des quatre députés de son parti Guesher. M. Lévy a voulu protester contre les mesures «antisociales» prévues dans la loi de Finances et le blocage du processus de paix. M. Netanyahu avait reporté l’examen du budget, qui aurait dû être voté avant le 31 décembre 1997, afin de tenter de convaincre M. Lévy de rester au gouvernement. Israël avait ainsi commencé l’année pour la première fois de son histoire sans budget. Le vote du budget permet à M. Netanyahu de donner l’impression qu’il peut continuer à gouverner sans gros problème, comme il a promis de le faire malgré la démission de M. Lévy. Mais selon les commentateurs, ce n’était là qu’un hors-d’œuvre. Sans l’appui de M. Lévy, le premier ministre se retrouve à la merci des durs de la droite, opposés à tout nouveau retrait militaire israélien en Cisjordanie. Le premier ministre ne dispose plus, sur le papier, que d’une courte majorité d’une voix. Et douze députés de la majorité, membres du «Front du Grand Israël», ont menacé de retirer leur soutien au gouvernement si celui-ci annonçait un redéploiement. M. Netanyahu s’est malgré tout déclaré hier «confiant» sur ses chances de procéder à ce redéploiement, qui a déjà pris plusieurs mois de retard. L’émissaire spécial américain Dennis Ross doit rencontrer M. Netanyahu avant sa rencontre, le 20 janvier, avec le président Bill Clinton à Washington. Le surlendemain, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, qui exige le respect des accords conclus sur le redéploiement, doit être reçu à la Maison-Blanche. Les Etats-Unis ont réclamé à Israël un redéploiement «significatif et crédible» de son armée en Cisjordanie ainsi qu’une «pause» dans la colonisation des territoires palestiniens. Or, pour faire voter son budget, M. Netanyahu a cédé aux exigences des partis religieux et des colons, qui ont obtenu plus de 300 millions de dollars de crédits supplémentaires. Ces fonds doivent notamment financer la construction de routes de contournement des localités arabes en Cisjordanie et l’octroi de prêts bonifiés pour les Israéliens s’installant dans les colonies. Selon le mouvement anti-colonisation israélien La Paix maintenant, le budget prévoit une augmentation de 20% des dépenses dans les colonies juives de Cisjordanie, de Gaza et Jérusalem-Est. M. Netanyahu a en outre annoncé une enveloppe supplémentaire de 100 millions de dollars en faveur des villes et quartiers défavorisés. Il a ainsi repris à son compte une exigence de M. Lévy. Mais ces fonds ne sont pas inclus dans la loi de Finances. Il s’est engagé à les débloquer d’ici un mois et demi, dans le cadre d’un collectif budgétaire. Selon la radio, cette promesse risque de rester lettre morte, dans la mesure où le premier ministre a pratiquement épuisé, dans son budget de 59 milliards de dollars, toutes les réserves du Trésor et qu’il s’est engagé à ne pas imposer de nouvelles taxes.
In extremis, encore une fois, Benjamin Netanyahu a opéré un rétablissement de dernière heure au sein de sa propre majorité en faisant adopter, hier, son budget malgré la démission de son ministre des Affaires étrangères David Lévy, en désaccord avec lui notamment sur la politique conduite à l’égard des Palestiniens. Cette démission, cependant, ne devrait pas avoir...