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Actualités - CHRONOLOGIE

L'émissaire américain attendu la semaine prochaine au Proche-orient Les Etats-Unis assignent quatre objectifs à la mission Ross

Alors que, depuis quelques jours, les Israéliens s’activent, cartes en main, à étudier un projet de redéploiement — déjà refusé par les Palestiniens — en Cisjordanie, le coordinateur américain Dennis Ross arrive au Proche-Orient la semaine prochaine pour préparer les rencontres du président américain, Bill Clinton, avec les dirigeants palestinien et israélien.
M. Ross doit quitter Washington à la fin du week-end pour être à pied d’œuvre «autour du 5 janvier», a confirmé James Foley, un porte-parole du département d’Etat.
Cette mission avait été annoncée précédemment de source palestinienne. Elle précédera les entretiens séparés que M. Clinton a prévu d’avoir à Washington avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, dans l’espoir de relancer des négociations de paix israélo-palestiniennes bloquées depuis mars.
Selon M. Foley, la mission de Dennis Ross «sera centrée» sur les quatre principaux objectifs que Washington veut faire avancer: la coopération en matière de sécurité entre Israéliens et Palestiniens, un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie, un retrait «important et crédible» de l’armée israélienne de Cisjordanie et le lancement des négociations sur le statut final des territoires palestiniens.
Il a aussi souligné que Washington aimerait faire des progrès sur des dossiers plus techniques, comme la création d’un aéroport et d’un port à Gaza et la liberté de passage pour les Palestiniens entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. «Ce serait un encouragement utile» à progresser sur les questions politiques, a expliqué M. Foley.
Trois séries de rencontres en Europe depuis la mi-novembre entre le secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, et MM. Netanyahu et Arafat n’avaient pas permis de rapprocher les positions. M. Netanyahu n’a toujours pas annoncé l’ampleur du redéploiement militaire qu’il a promis d’effectuer en Cisjordanie.

Refus palestinien

A ce propos, les Palestiniens «rejettent totalement les plans de redéploiement israélien en Cisjordanie visant à usurper la terre palestinienne», a affirmé hier au Caire le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath.
«Nous refusons même de discuter des plans de Sharon et de Mordehaï car ils prévoient une division de la Cisjordanie», a déclaré à la presse M. Chaath à l’issue d’un entretien avec le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa.
Il se référait à deux plans de redéploiement en Cisjordanie présentés au gouvernement israélien par le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon et son collègue de la Défense Yitzhak Mordehaï.
Le projet de M. Sharon prévoit le maintien sous contrôle israélien d’au moins 60% de la Cisjordanie dans le cadre d’un accord sur le statut final des territoires palestiniens. Celui de M. Mordehaï propose qu’Israël garde 50% de la Cisjordanie tout en découpant les territoires qui seront rendus aux Palestiniens en trois poches autonomes.
Les deux plans prévoient une zone de dix à vingt kilomètres de profondeur sous contrôle exclusif israélien le long du Jourdain et de la mer Morte. Dans cette perspective, la construction d’une route du nord au sud de la Cisjordanie est planifiée.
Selon M. Chaath, les Palestiniens «n’acceptent que les lignes (frontalières) du 4 juin 1967» comme base des négociations sur le statut définitif de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
«Les idées évoquées sur la création de zones de sécurité israéliennes sur la rive ouest du Jourdain sont dangereuses car elles portent atteinte non seulement à la sécurité palestinienne mais aussi à la sécurité jordanienne», a souligné M. Chaath.
Le responsable palestinien, qui s’est également entretenu avec M. Oussama al-Baz, conseiller politique du président égyptien Hosni Moubarak, a souligné «l’importance des consultations égypto-palestiniennes», avant les rencontres que le président américain Bill Clinton doit avoir séparément avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat en janvier à Washington.
M. Chaath s’est déclaré convaincu que les Etats-Unis «peuvent influer (sur le processus de paix) s’ils tentent de le faire».
Le président Moubarak a appelé mardi, dans un entretien diffusé par la télévision égyptienne, à «un important redéploiement en Cisjordanie».
Actuellement, l’Autorité palestinienne contrôle directement 3% de la Cisjordanie et 27% conjointement avec Israël.
Le Cabinet de M. Netanyahu s’est dit prêt à ordonner un retrait progressif de ses troupes hors de Cisjordanie, dont l’ampleur et la date n’ont pas été précisées. (AFP)




Alors que, depuis quelques jours, les Israéliens s’activent, cartes en main, à étudier un projet de redéploiement — déjà refusé par les Palestiniens — en Cisjordanie, le coordinateur américain Dennis Ross arrive au Proche-Orient la semaine prochaine pour préparer les rencontres du président américain, Bill Clinton, avec les dirigeants palestinien et israélien.M. Ross...