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Actualités - CHRONOLOGIE

Les autorités de Hong Kong ont fait abattre plus d'un million de volailles L'OMS écarte les risques d'une grave épidémie de la grippe du poulet (photo)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a écarté hier le risque d’une grave épidémie de «grippe du poulet» dans la population de Hong Kong alors que les autorités locales faisaient abattre toutes les volailles pour réduire les risques au maximum.
«Rien jusqu’à présent ne permet de présager une épidémie de grande envergure», a dit le Dr David Heymann, directeur de la division des maladies émergentes de l’OMS.
L’organisation de l’ONU a ajouté que des tests avaient confirmé que la grippe du poulet (dite aussi grippe de l’oiseau), qui a déjà fait quatre morts, pouvait se transmettre de l’homme à l’homme, accroissant théoriquement le risque d’épidémie.
Mais une série de tests a montré que le virus H5N1 dans sa forme actuelle se propageait mal au sein de la population humaine.
«Ces données laissent ouvertes la possibilité d’une transmission de personne à personne. Mais s’il y a eu transmission de personne à personne après le premier cas, elle a été relativement peu efficace», a dit le Dr Heymann.
L’OMS a effectué 368 tests sur des personnes ayant été en contact avec un garçon mort en mai, première victime d’une maladie jusque-là confinée aux volailles. Treize cas confirmés, dont quatre mortels, ont été recensés depuis, plus sept autres cas suspects, tous à Hong Kong.
Le virus a été détecté chez trois seulement des personnes testées. Une seule, un médecin ayant soigné le malade, a dévelooppé des symptômes de la maladie.
D’autres essais effectués par les Centers for Disease and Control and Prevention aux Etats-Unis vont dans le même sens.
Ces informations rassurantes ont été publiées le jour où les autorités de Hong Kong ont commencé à abattre toutes les volailles de l’ex-colonie, 1,3 million de têtes. Elles pensent ainsi éliminer le risque de transmission par ce qui est considéré la source de la maladie.
Plus de 1250.000 oiseaux avaient été tués hier et l’abattage devait se poursuivre dans la nuit de lundi à mardi.
«Il n’y aura plus de risque si les poulets sont la seule source. Mais nous savons que ce virus infecte d’autres oiseaux et nous ignorons si d’autres oiseaux sont ou non contaminés. Il y a beaucoup d’oiseaux à Hong Kong», a dit le Dr Heymann.
Le spécialiste a rappelé que le virus H5N1 avait été identifié pour la première fois, en 1961, en Afrique du Sud, chez des oiseaux de mer sauvages, les sternes.
Des recherches se poursuivent pour déterminer si d’autres oiseaux et animaux de Hong Kong sont porteurs du virus.
Un autre risque, au moins théorique, reste les poulets surgelés et non complètement vidés. Le virus peut survivre à des très basses températures dans des matières fécales contenues dans les intestins, a poursuivi le Dr Heymann.
Hong Kong a suspendu la semaine dernière les importations de Chine continentale. La population doit aujourd’hui se rabattre sur les surgelés importés des Etats-Unis et d’Australie si elle veut continuer à consommer un de ses plats préférés.
L’OMS continue de travailler à la préparation d’un éventuel vaccin mais ne juge pas encore utile d’en recommander la fabrication. L’organisation estime que la hausse du nombre de cas observés est due à l’intensification de la surveillance médicale.
Par ailleurs, des négociations ont été engagées avec le gouvernement chinois.
«Nous voulons déterminer s’il y a un problème en Chine, parmi la population humaine et les volailles. Nous discutons actuellement des meilleurs moyens de l’évaluer», a dit le Dr Heymann.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a écarté hier le risque d’une grave épidémie de «grippe du poulet» dans la population de Hong Kong alors que les autorités locales faisaient abattre toutes les volailles pour réduire les risques au maximum.«Rien jusqu’à présent ne permet de présager une épidémie de grande envergure», a dit le Dr David Heymann, directeur de...