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Actualités - CHRONOLOGIE

Des municipales libres, une expérience qui vaut la peine d'être tentée, estiment les députés


Sans être d’accord sur le fond, les trois présidents étaient décidés, hier, à régler définitivement, d’une manière ou d’une autre, la question des municipales, affirmaient en cours de journée les milieux proches du chef du gouvernement.

Les choix qui se présentaient n’étaient d’ailleurs pas nombreux. Il s’agissait soit d’approuver le projet de loi transmis à la Chambre, qui prévoit la nomination du tiers des membres dans un certain nombre de municipalités, soit de rejeter ce projet. Ce rejet équivaut à l’organisation d’élections dans des conditions imparfaites puisque, dans certaines localités et dans les grandes villes, les populations chrétiennes sont absentes ou sous-représentées, et que les résultats des votes en seraient affectés.
En prévision de la séance parlementaire du soir, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a présidé une réunion de son bloc parlementaire. A l’issue de la réunion, l’un de ses membres, le ministre Béchara Merhej, a affirmé que son bloc était favorable à «des élections libres». M. Merhej a déclaré ne pas redouter «un déséquilibre» dans la représentation, assurant que «les Libanais tiennent à leur unité».
Pour sa part, M. Elie Hobeika, qui venait d’être reçu par le chef du gouvernement, a déclaré: «L’expérience vaut la peine d’être tentée, même si un déséquilibre survient. D’ailleurs, le déséquilibre ne se produira pas, en cas d’élections libres».
M. Tammam Salam a estimé que les parlementaires «agissent sous la pression des délais légaux, qui exigent que la loi soit adoptée avant la fin de l’année. Nous aurions préféré étudier la question plus exhaustivement, mais d’autres questions ont accaparé l’attention du gouvernement. Du reste, nous sommes en faveur d’élections libres dans tout le Liban, confiant que la question intéresse la société civile, et que les élections doivent se dérouler, le plus possible, indépendamment des tiraillements politiques. Nous avons d’ailleurs demandé aux hommes politiques de s’abstenir de se présenter aux municipales».
Selon le député sunnite de Beyrouth, «l’exercice de ses droits, par la population, sans restrictions d’aucune sorte, mettra les municipales à l’abri de certaines dérives, dont la plus dangereuse est celle du confessionnalisme». M. Salam s’est déclaré certain de voir cela se concrétiser à Beyrouth, «miroir de tout le Liban».
Sans être d’accord sur le fond, les trois présidents étaient décidés, hier, à régler définitivement, d’une manière ou d’une autre, la question des municipales, affirmaient en cours de journée les milieux proches du chef du gouvernement.Les choix qui se présentaient n’étaient d’ailleurs pas nombreux. Il s’agissait soit d’approuver le projet de loi transmis à...