Bien que partisan des nominations Hraoui souligne qu'il se conformera , en définitive , à la décision de l'assemblée

Le président de la République, M. Elias Hraoui, a apporté son appui à l’organisation d’élections municipales et a souhaité que le Parlement soit prêt pour la tenue des prochaines présidentielles tout en réaffirmant son attachement à la liberté et à la démocratie.
Dans une interview accordée à une radio locale, M. Hraoui a déclaré qu’il tient à ce que «la solidarité et la convivialité entre les Libanais se maintiennent à travers la tenue de municipales. Ce scrutin devant être la pierre angulaire de cette convivialité».
Il a mis l’accent sur le fait qu’il a signé le projet de loi sur les municipales et l’a transmis au Parlement en insistant sur son respect des institutions. «Celui qui prétend que je ne respecte pas les institutions se trompe. Je souhaite que tous les organes de contrôle s’acquittent réellement de leur tâche en supervisant effectivement le fonctionnement des services étatiques. Je demande que le Parlement, qui représente le pouvoir législatif, soit totalement libre dans ses positions et je suis prêt à respecter cette liberté. Ce que j’avais à dire au sujet du projet de loi sur les Municipales, je l’ai exprimé lors des réunions du conseil des ministres. Mon opinion est dictée non pas par un esprit confessionnel mais par mon souci de préserver l’entente nationale».
«Si les parlementaires partagent mon point de vue sur la question des nominations de conseillers municipaux dans certaines localités, ce sera tant mieux. Le cas échéant, c’est moi qui me conformerai à leurs positions», a-t-il dit.
M. Hraoui a mis l’accent sur le fait qu’il n’a nullement l’intention de renvoyer au Parlement le texte du projet de loi tel qu’il aura été approuvé par les députés.
En réponse à une question, le chef de l’Etat a déclaré ne pas vouloir ressusciter les fantômes du passé en évoquant la situation du Trésor lors de son accession au pouvoir ou la corruption et le gaspillage qui prévalaient alors au sein des institutions de l’Etat. Il s’est contenté de déplorer «les agissements de certains Libanais qui se sont réfugiés dans des pays dont ils ont profité du potentiel militaire pour détruire le Liban et qui prétendent aujourd’hui être les défenseurs de la liberté et de la dignité».
Au sujet de l’accord de Taëf, M. Hraoui a affirmé qu’il était opposé à certaines de ses clauses et qu’il a demandé plus d’une fois au président Hussein Husseini de publier des rapports sur les négociations qui ont précédé la conclusion de cet accord pour jeter la lumière sur les positions de chacun des participants.
Il a révélé qu’il aurait souhaité apporter certains amendements constitutionnels lors de son mandat présidentiel et qu’il recommanderait à son successeur d’œuvrer en vue de les concrétiser.
M. Hraoui a souligné que les amendements constitutionnels qu’il a préconisés dans le passé portent sur une rectification des rapports entre la présidence de la République, l’Exécutif et le Législatif.