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Actualités - CHRONOLOGIE

La Bosnie critique vivement le dédain de la France pour le TPI

Le représentant de la Bosnie-Herzégovine à l’ONU a vivement critiqué le «dédain» montré par la France vis-à-vis du Tribunal pénal international (TPI) de La Haye.
«Nous sommes préoccupés par de récents compte-rendus qui semblent indiquer un manque de respect, ou même du dédain, pour le mandat du tribunal», a déclaré Mohamed Sacirbey, lors d’un débat public du Conseil de Sécurité sur la Bosnie-Herzégovine.
M. Sacirbey n’a pas cité explicitement la France, mais il faisait allusion au refus de Paris de faire témoigner devant le TPI les militaires français engagés dans la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) durant la guerre en Bosnie.
Le ministre de la Défense, Alain Richard, avait dénoncé une «justice spectacle» provoquant une polémique avec le procureur général du Tribunal pénal international (TPI) sur l’ex-Yougoslavie, Louise Arbour.
«Considérer le tribunal comme une cour spectacle est inacceptable», a déclaré l’ancien ministre bosniaque des Affaires étrangères.
«Il est particulièrement troublant que cette indifférence vienne (…) de responsables de pays autour de cette table qui ont contribué à créer le tribunal et à la conclusion des accords de paix de Dayton», a-t-il dit.
L’ambassadeur bosniaque a affirmé que «le tribunal n’est pas une cour coloniale. Il n’a pas été créé pour dire seulement la justice à des peuples sujets, c’est-à-dire les Serbes, les Bosniaques et les Croates».
Par ailleurs, la justice internationale va bientôt relâcher trois Croates de Bosnie, qui s’étaient volontairement rendus devant le Tribunal pénal international (TPI) en octobre dernier, selon leur avocat Me Pavao Pavkovic.
Marinko Katava, Pero Skopljak et Ivan Santic «seront bientôt remis en liberté», a déclaré Me Pavkovic lors d’une émission télévisée.
Ces trois hommes s’étaient volontairement rendus avec sept autres Croates de Bosnie le six octobre devant le TPI. Ces dix Croates étaient accusés par le TPI d’avoir ordonné des attaques contre une dizaine de villages dans la vallée de la Lasva (centre), ainsi qu’à Vitez et dans le village d’Ahmici, où plusieurs dizaines de musulmans avaient été tués.
«Le procureur Harmon m’a informé aujourd’hui, que conformément aux règles de procédure, il avait décidé de lever l’accusation contre Marinko Katava», a ajouté cet avocat.
La défense, selon lui, a «plaidé l’alibi pour contester le chef d’accusation (…) Il a été établi qu’au moment des faits incriminés Katava se trouvait à un autre endroit», a ajouté ce magistrat.
«J’ai également été prévenu sur le fait que cette information était également valable pour Ivan Santic et Pero Skopljak. Par conséquent, Skopljak et Santic seront (eux aussi) bientôt en liberté», a encore déclaré Me Pavkovic.
Pero Skopljak a été le chef de la police de Vitez (centre) d’octobre 1992 à 1993, Ivan Santic, maire de Vitez au moment des faits incriminés, tandis que Katava était membre des forces du HVO (forces croates de Bosnie) à Vitez.
Ces trois hommes sont actuellement incarcérés à la prison de Scheveningue, près de La Haye. (AFP)
Le représentant de la Bosnie-Herzégovine à l’ONU a vivement critiqué le «dédain» montré par la France vis-à-vis du Tribunal pénal international (TPI) de La Haye.«Nous sommes préoccupés par de récents compte-rendus qui semblent indiquer un manque de respect, ou même du dédain, pour le mandat du tribunal», a déclaré Mohamed Sacirbey, lors d’un débat public du...