Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Lévy a refusé de l'accompagner à Paris Netanyahu se présente les mains vides aujourd'hui devant Albrgiht

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer aujourd’hui à Paris le secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, à qui il n’a, une fois de plus, rien de concret à présenter sur le projet de retrait israélien en Cisjordanie.

M. Netanyahu doit s’entretenir ce matin avec Mme Albright, qui l’a quasiment convoqué pour la quatrième fois en un mois, afin d’essayer d’obtenir enfin de lui des détails du projet.
Mais le chef du gouvernement, qui a tenu une série de consultations fébriles avec ses ministres mardi et hier mercredi, a dû finalement partir, avec deux heures et demie de retard sur son programme, sans aucun accord sur les détails du projet.
Le ministre des Affaires étrangères, M. David Lévy, a refusé d’accompagner M. Netanyahu à Paris, pour protester contre le fait qu’il y allait les mains vides.
Le chef de la diplomatie israélienne a expliqué que pour être crédible, M. Netanyahu aurait dû présenter à Mme Albright «des idées et des paramètres pour relancer le processus de paix».
«M. Lévy n’est pas parti car le gouvernement n’a pas pris les décisions qu’il devait prendre», a expliqué un proche collaborateur du ministre.
M. Netanyahu, qui avait initialement affiché son intention de présenter des cartes du projet de retrait limité à Mme Albright, s’est incliné devant l’intransigeance de son ministre des Infrastructures nationales, M. Ariel Sharon.
«Le premier ministre ne présentera pas de cartes des intérêts d’Israël (en Cisjordanie) lors de sa rencontre avec Mme Albright», précise une déclaration commune de M. Netanyahu et de M. Sharon, citée par la radio publique.
De sérieuses divergences sont apparues entre les ministres lors d’une réunion du gouvernement, qui a discuté du projet de redéploiement militaire dans une ambiance de crise.
M. Sharon a accusé M. Netanyahu de «mettre en péril les intérêts nationaux d’Israël» et a ajouté qu’il irait «jusqu’au bout» pour s’y opposer.

Leur déclaration commune diffusée par la suite stipule que «le gouvernement n’a pas terminé ses débats et donc, le premier ministre n’a pas l’intention d’évoquer avec Mme Albright l’ampleur d’un nouveau redéploiement militaire en Cisjordanie».
M. Netanyahu a également réaffirmé en conseil des ministres qu’il entendait maintenir «toutes les implantations» juives en Cisjordanie.
«Le premier ministre a souligné que la colonisation était d’un intérêt national et qu’Israël entendait maintenir toutes les implantations. Les zones qui les entourent sont essentielles pour leur maintien, de même que le réseau routier y conduisant», a indiqué la présidence du Conseil dans un communiqué.
M. Netanyahu s’est également entretenu avec quatre députés du Parti national religieux (PNR — 9 députés), émanation politique des colons qui ont menacé de quitter la coalition si M. Netanyahu décidait de concessions qui pourraient, selon eux, mettre en danger la sécurité d’Israël.
De leur côté, des responsables du conseil des colons de Cisjordanie ont demandé à M. Netanyahu qu’il «exige de Mme Albright qu’elle fasse pression sur les Palestiniens pour qu’ils respectent leurs engagements», a déclaré à la radio M. Aaron Domb, porte-parole du conseil, au terme d’une rencontre avec le premier ministre.
Les débats du gouvernement israélien tournent autour d’un projet de retrait, par étapes et sous conditions, d’une superficie de 10% de la Cisjordanie, qui serait transmise au contrôle exclusif palestinien.
Actuellement, l’Autorité palestinienne de M. Yasser Arafat contrôle directement 3% de la Cisjordanie et 27% conjointement avec Israël. (AFP, Reuters)
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer aujourd’hui à Paris le secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, à qui il n’a, une fois de plus, rien de concret à présenter sur le projet de retrait israélien en Cisjordanie.M. Netanyahu doit s’entretenir ce matin avec Mme Albright, qui l’a quasiment convoqué pour la quatrième fois en un...