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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Caire accusait ces deux pays de soutenir les intégristes armés L'Egypte s'achemine vers une normalisation avec l'Iran et le Soudan

L’Egypte s’achemine vers une normalisation de ses relations avec deux «moutons noirs» de la région, l’Iran et le Soudan, qu’elle accusait jusqu’à présent de soutenir les intégristes égyptiens armés.
«Cette ouverture est due aux changements intervenus en Iran après l’élection du président Mohammad Khatami et parce que le Soudan semble disposé à mettre un terme à son hostilité à notre égard», a affirmé un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat.
En fait, note ce diplomate, «ces deux pays ont pour la première fois condamné publiquement et fermement l’attentat de Louxor» commis par des islamistes, qui a coûté la vie à 58 touristes le 17 novembre, et a porté un coup dur non seulement au tourisme mais aussi à l’image du gouvernement égyptien.
Le ministre d’Etat soudanais aux Affaires étrangères Moustafa Osmane Ismaïl est attendu mardi au Caire pour préparer une visite prochaine du président soudanais Omar el-Béchir, selon le quotidien gouvernemental al-Ahram.
Il s’agira de la première visite du général Béchir depuis le sommet arabe du Caire de juin 1996. Elle marquera un net réchauffement des rapports entre les deux pays qui étaient au plus bas depuis la tentative d’assassinat du président Hosni Moubarak en juin 1995 à Addis-Abeba, Le Caire ayant accusé Khartoum d’avoir commandité l’attentat.
Les prochaines discussions avec les responsables soudanais porteront sur tous les sujets, aussi bien «les problèmes du Sud, la coopération en matière de sécurité, les relations économiques, la situation des Egyptiens au Soudan, le sort des 4,5 millions de réfugiés soudanais vivant en Egypte et la stabilité dans la Corne de l’Afrique», a affirmé un diplomate égyptien qui suit de près le dossier soudanais.
«Les relations avec le Soudan auraient pu s’améliorer il y a déjà un an car nous étions convenus des moyens de coopérer, mais tout a capoté à cause d’une déclaration d’un responsable soudanais attaquant l’Egypte», a-t-il expliqué, faisant allusion à des propos de Hassan Tourabi, éminence grise du régime et président du Parlement soudanais.
Le général Béchir vient d’adopter un ton très conciliant envers l’Egypte. «Les relations s’améliorent avec l’Egypte et nous œuvrons actuellement à surmonter les obstacles afin qu’elles reviennent à la normale», a-t-il dit lundi au quotidien quatariote al-Raya affirmant «que tout problème entre membres d’une même maison peut être résolu à l’amiable».
Par ailleurs, les responsables égyptiens et iraniens échangent depuis une semaine propos aimables et gestes de courtoisie alors que les relations entre les deux pays sont rompues depuis 1979.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa a estimé que l’Iran et l’Egypte étaient «deux grands pays» et qu’il existait «une réelle possibilité» de renouer les relations diplomatiques rompues depuis 1979 au niveau des ambassadeurs.
«La modération manifestée par le sommet de l’OCI (Organisation de la Conférence islamique) sous la présidence de l’Iran pourrait également contribuer à une nouvelle approche» entre Le Caire et Téhéran, a affirmé M. Moussa qui a rencontré à deux reprises le président iranien en marge de la réunion.
«Depuis l’élection de M. Khatami, il y a un vrai changement en Iran», a estimé le haut fonctionnaire du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Alors que Téhéran s’abstenait jusqu’à présent de dénoncer ouvertement les organisations islamistes armées, la «Déclaration de Téhéran» publiée à l’issue du sommet de l’OCI a condamné «énergiquement le terrorisme sous toutes ses formes» ainsi que l’exploitation de «la sublime religion de l’islam pour entreprendre une quelconque activité hostile envers l’un des Etats membres» de l’OCI. (AFP)
L’Egypte s’achemine vers une normalisation de ses relations avec deux «moutons noirs» de la région, l’Iran et le Soudan, qu’elle accusait jusqu’à présent de soutenir les intégristes égyptiens armés.«Cette ouverture est due aux changements intervenus en Iran après l’élection du président Mohammad Khatami et parce que le Soudan semble disposé à mettre un terme...