Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Israël prévoit de maintenir le tiers de ses colonies en Cisjordanie

Près d’un tiers des colonies juives pourraient se retrouver dans les secteurs de Cisjordanie transférés à l’Autorité palestinienne, aux termes d’une proposition du ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordechaï révélée hier par le quotidien «Haaretz».
Le premier ministre Benjamin Netanyahu «incline en faveur de ce plan» de règlement final du problème palestinien, selon le journal, mais l’extrême-droite et les colons ont intensifié les pressions sur le chef du gouvernement pour qu’il n’en tienne pas compte.
M. Mordechaï a confirmé à demi-mot la teneur du projet lors d’une visite orageuse lundi dans la colonie d’Airel, à l’est de Tel-Aviv en Cisjordanie. «Il est possible qu’un certain nombre de colonies soient affectées par le prochain redéploiement de nos troupes en Judée-Samarie (Cisjordanie)», a-t-il dit.
Selon le «Haaretz», le projet prévoit qu’Israël garde le contrôle de la majorité (52,2%) de la Cisjordanie dans un règlement final, mais 42 des 144 colonies de la région seraient appelées à se retrouver — avec un statut d’extra-territorialité — dans des secteurs contrôlés par l’Autorité palestinienne présidée par M. Yasser Arafat.
En tout, plus de 150,000 colons israéliens sont installés en Cisjordanie, hormis Jérusalem-Est. Quelques-uns de leurs fleurons seraient visés, notamment les implantations de Kiryat Arba (6.000 habitants, aux portes de Hébron), Beit El (3.000 habitants, au nord de Ramallah) et Kedoumim (5.000 habitants, à l’ouest de Naplouse).
Ce plan a été établi par l’armée en fonction des «impératifs de sécurité» d’Israël et M. Mordechaï devait le défendre mardi soir en séance extraordinaire de gouvernement.
Un autre plan, préparé par le ministre des Infrastructures Ariel Sharon en fonction des «impératifs nationaux» d’Israël, n’étendrait le contrôle des Palestiniens que sur 30% de la Cisjordanie.
Le gouvernement israélien a commencé à examiner ces deux plans dimanche, en prévision d’un entretien de M. Netanyahu jeudi à Paris avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, leur quatrième rencontre en un mois.
Selon le quotidien «Maariv», un général américain, conseiller de Mme Albright pour les questions militaires, s’est récemment rendu en Israël pour évaluer les problèmes de sécurité posés à l’Etat hébreu par ces retraits.
M. Netanyahu «est soumis à des pressions très fortes de la part des Etats-Unis et de l’Europe et nous entendons le soutenir pour qu’il résiste», a indiqué à M. Menahem Gourary, un responsable du Conseil des colons.
«Il nous a promis que toutes les localités juives resteraient en place et nous n’acceptons pas l’idée de l’extra-territorialité», a-t-il ajouté.
L’ex-premier ministre Yitzhak Shamir a appelé les colons «à être plus forts que jamais» et M. Hanan Porat, chef du groupe parlementaire du Parti national religieux (PNR-9 élus), l’émanation politique des colons, a indiqué vouloir lutter contre le plan Mordechaï.
M. Michaël Kleiner, chef du Front pour le Grand Israël, qui regroupe une vingtaine de députés ultra-nationalistes, a estimé «qu’une bonne douzaine de colonies sont mises en danger» par ce plan.
Le ministre israélien de la Science Michaël Eytan a réagi à ces velléités de menaces en appelant ses alliés d’extrême-droite à la raison. «Nous voulons progresser sur la voie de la paix et préserver l’essentiel de nos acquis. Ceux qui répondent systématiquement par le refus risquent de se retrouver sans rien et de ramener au pouvoir le Parti travailliste, ce qui provoquerait d’inéluctables démantèlements d’implantations», a-t-il affirmé. (AFP)
Près d’un tiers des colonies juives pourraient se retrouver dans les secteurs de Cisjordanie transférés à l’Autorité palestinienne, aux termes d’une proposition du ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordechaï révélée hier par le quotidien «Haaretz».Le premier ministre Benjamin Netanyahu «incline en faveur de ce plan» de règlement final du problème...