Réouverture, dans les 48 heures, du point de passage de Kfarfalous

Le point de passage de Kfarfalous, qui relie la ville de Saïda au caza de Jezzine, est sur le point de rouvrir. C’est le «cadeau de Noël» que les habitants de la région de Jezzine, contrôlée par les hommes du général Antoine Lahd, mais située en dehors de la bande frontalière occupée, seraient sur le point de recevoir. Le déminage de la région par l’armée est quasiment achevé, et la réouverture est attendue demain ou vendredi.
La réouverture du point de passage de Kfarfalous, économiquement vital pour Jezzine, est le fruit de contacts discrets mais persévérants effectués par le biais de canaux diplomatiques américains, depuis l’été dernier. La courte visite au Liban du secrétaire d’Etat adjoint Martin Indyk n’y est pas directement liée, mais un concours de circonstances fait qu’elle se produit au moment où les efforts visant à débloquer cette question sont sur le point d’aboutir. Interrogé à ce sujet hier, M. Indyk est resté évasif (voir page 5).
L’ambassadeur des Etats-Unis au Liban, M. Richard Jones, aurait, lui, joué un rôle significatif en faveur de la réouverture de la voie de Kfarfalous. La récente visite du diplomate au siège de la FINUL, à Nakoura, et à Cana, illustre à sa manière la détente qui a permis un tel développement.
Contrairement à ce qui s’est passé l’été dernier, les Israéliens ne semblent plus exiger un «prix politique» à la réouverture du point de passage. L’été dernier encore, la réouverture était conditionnée par un dialogue avec le général Antoine Lahd. Des obus israéliens bien placés avaient retardé le travail de déminage. Cette exigence a disparu aujourd’hui, et une source officielle, tout en affirmant que l’Etat agit en la matière avec «une grande prudence», assure qu’en ce moment, «un climat plus favorable» qu’auparavant existe.