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Actualités - CHRONOLOGIE

Cisjordanie : Netanyahu refuse de se plier au Diktat américain

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté hier tout «diktat ou pression« extérieurs visant à obliger Israël à opérer un retrait significatif de son armée de Cisjordanie.

«Les diktats et les pressions extérieurs resteront sans effet. Ils ne nous feront pas dévier de nos décisions concernant l’étendue d’un redéploiement militaire ou sa date», a déclaré M. Netanyahu aux journalistes lors d’une tournée dans la ville d’Eilat sur la mer Rouge, dans le sud d’Israël.
«Nous prendrons une décision sur ces questions en tenant compte uniquement des intérêts d’Israël», a ajouté le premier ministre qui a accusé ses prédécesseurs travaillistes d’avoir agi à la hâte en signant les accords d’Oslo avec les Palestiniens.
M. Netanyahu réagissait à des informations parues dans la presse selon lesquelles l’Administration américaine marquerait des signes d’impatience devant les réticences d’Israël à mettre en œuvre un redéploiement significatif.
Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a indiqué au premier ministre israélien la semaine dernière à Paris qu’elle souhaitait qu’Israël se retire d’au moins 12% de la Cisjordanie, a révélé mardi le quotidien «Haaretz».
Selon le journal, elle a en outre demandé au chef du gouvernement de lui présenter un plan concret de redéploiement lors de leur prochaine rencontre à la mi-décembre.
Au cours d’un Conseil des ministres, M. Netanyahu avait réaffirmé lundi qu’il n’avait pas présenté à Mme Albright de pourcentage sur le redéploiement, qui a déjà pris trois mois de retard sur le calendrier établi par les accords avec l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat.
Les Palestiniens contrôlent totalement 3% de la Cisjordanie et 27% conjointement avec Israël. Ils revendiquent 90% de ce territoire avant la mi-1998 dans le cadre des accords intérimaires d’autonomie en préalable à toute négociation sur le statut final des territoires palestiniens.

Rencontre Lévy-Abbas

L’intransigeance manifestée par Netanyahu n’empêchera cependant pas une rencontre annoncée hier entre David Lévy, ministre israélien des Affaires étrangères, et Mahmoud Abbas, «numéro deux» palestinien.
La rencontre, qui pourrait se dérouler dès aujourd’hui, portera notamment sur le projet de redéploiement militaire israélien en Cisjordanie, actuellement examiné par le gouvernement israélien, selon la même source.
Selon son entourage, le chef de la diplomatie israélienne considéré comme un des ministres modérés, souhaite accélérer les débats sur cette question au sein du gouvernement afin de présenter une offre la plus acceptable possible pour les Palestiniens et les Etats-Unis.
MM. Abbas et Lévy s’étaient déjà entretenus il y a une semaine sur cette question lors d’une rencontre dans un grand hôtel de Jérusalem.
Les Palestiniens insistent pour qu’Israël mette en œuvre les trois retraits successifs de ses troupes hors des zones rurales de Cisjordanie, tels que prévus par les accords d’Oslo sur l’autonomie.
MM. Lévy et Abbas dirigent les équipes de négociateurs des deux parties dans le processus de paix israélo-palestinien. Ils s’étaient rencontrés le 6 novembre à Washington sous l’égide des Etats-Unis qui essaient de débloquer le processus.
Sur un autre plan, le secrétaire américain à la Défense, William Cohen, a décidé de reporter un voyage au Proche-Orient, prévu du 13 au 19 décembre en raison notamment de la situation instable en Irak et de décisions à venir sur la Bosnie, a annoncé mardi le Pentagone.
M. Cohen devait se rendre en Egypte, en Jordanie et en Israël.
«La situation en Irak reste instable à un moment où nous disposons d’une force (militaire) importante dans la région du Golfe, et elle exige une surveillance maintenue», explique le Pentagone dans un communiqué.
«Parce que la situation reste instable en Irak (...) j’ai estimé une fois de plus qu’il serait prudent pour moi de rester ici où je pourrai être en contact direct avec le président et l’équipe de sécurité nationale», a affirmé aux journalistes M. Cohen. (AFP-Reuters)


Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté hier tout «diktat ou pression« extérieurs visant à obliger Israël à opérer un retrait significatif de son armée de Cisjordanie.«Les diktats et les pressions extérieurs resteront sans effet. Ils ne nous feront pas dévier de nos décisions concernant l’étendue d’un redéploiement militaire ou sa date», a...