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Actualités - CHRONOLOGIE

Blocage israélo-palestinien : Albright refuse de baisser les bras Nouvelle rencontre avec Arafat et Netanyahu le 18 décembre (photo)

Yasser Arafat et Benjamin Netanyahu reverront une nouvelle fois le secrétaire d’Etat américain le 18 décembre en Europe. Le président de l’Autorité palestinienne, qui a annoncé la nouvelle hier à Téhéran où il assistait à la Conférence islamique, a précisé que le secrétaire d’Etat s’entretiendrait séparément le même jour avec le premier ministre israélien, Benjmain Netanyahu.
Le chef de la diplomatie américaine, qui a déjà rencontré Netanyahu et Arafat vendredi et samedi derniers, à Paris et Genève respectivement, croit que l’«on aborde une phase où des discussions sérieuses sont possibles», estime-t-on dans son entourage.
Arafat a exprimé hier l’espoir que Netanyahu «sera sincère cette fois et se présentera avec des propositions véritables».
«Jusqu’à présent, la partie israélienne n’a malheureusement pas soumis de propositions nouvelles ou sérieuses qui soient conformes avec ce qui a été déjà convenu», a ajouté Arafat en accusant Netanyahu de «gaspiller du temps».
Malgré le flou apparent de la proposition israélienne de retrait conditionnel et limité de Cisjordanie, les efforts d’Albright pour relancer le dialogue israélo-palestinien font des progrès, assure-t-on de source américaine.
«Il y a trois semaines, la question qui se posait était «un nouveau retrait est-il possible?» Aujourd’hui, on discute des modalités pratiques d’un prochain redéploiement», fait-on valoir.
De même source, on déclare que l’importance du redéploiement, dont le principe a été adopté il y a une semaine au Conseil des ministres israélien, dépendra des garanties que les Palestiniens seront en mesure de fournir en matière de sécurité.
Dans l’esprit du premier ministre israélien, ce retrait pourrait intervenir de manière graduée sur cinq mois à condition que l’Autorité palestinienne fasse la preuve parallèlement de sa volonté de lutter contre le terrorisme.
«Nous prenons au sérieux (l’offre israélienne de retrait) et il (Arafat) devrait en faire de même. Il est temps de se jeter à l’eau», avait souligné à Paris le chef de la diplomatie américaine.
Madeleine Albright avait déclaré plus tôt dans la journée qu’il n’y avait «rien de neuf» pour le processus de paix au Proche-Orient depuis ses entretiens avec Benjamin Netanyahu et Yasser Arafat et que les Etats-Unis et la France n’envisageaient pas d’action commune.
«Il n’y a rien de neuf depuis mes rencontres (avec le premier ministre israélien et le président de l’Autorité palestinienne)», a dit le secrétaire d’Etat américain après un petit déjeuner de travail d’une heure et demie avec le premier ministre français, Lionel Jospin, à Matignon.
«Je continue à présenter l’approche américaine du processus de paix au Proche-Orient et il n’y a pas d’action commune ou quoi que ce soit de ce genre» avec la France, a-t-elle ajouté. «Nous comparons juste nos notes».
Le président Jacques Chirac, qui estime que les propositions du gouvernement israélien pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient sont insuffisantes, avait demandé samedi à Benjamin Netanyahu des initiatives fortes.
Lionel Jospin, qui avait reçu la veille le premier ministre israélien, insiste sur la nécessité de relancer les négociations «avec l’idée que les territoires palestiniens soient rendus aux Palestiniens sur la base de l’accord d’Oslo».
Il estime en outre qu’«on ne peut demander à l’Autorité palestinienne (...) de donner des gages de son action contre le terrorisme sans lui donner aussi des raisons d’espérer une reprise effective du processus de paix».
Pour le secrétaire d’Etat américain, «les deux côtés doivent faire beaucoup».
Les Israéliens, a souligné Madeleine Albright, «doivent présenter un plan (pour le redéploiement de leurs forces dans les territoires palestiniens)». Et «c’est aussi très important pour les Palestiniens de faire tout ce qu’ils doivent faire sur la question de la sécurité».

Coopérer en Afrique

Prié de dire ce qu’elle pensait des «idées» d’Israël pour relancer le processus de paix, elle a répondu: «On va voir». Mais à un journaliste qui lui demandait quel pourcentage de territoire palestinien les Etats-Unis souhaitaient voir évacuer par Israël en échange d’un effort à «100%» sur la sécurité, elle a répondu: «Ce n’est pas la même chose».
«Je crois que 100% d’efforts dans le domaine de la sécurité est absolument nécessaire pour que la situation s’améliore dans la région», a-t-elle ajouté. «On ne demande pas de pourcentage maintenant pour les Israéliens».
Madeleine Albright a confirmé qu’elle reverrait Benjamin Netanyahu et Yasser Arafat après la tournée en Afrique qu’elle entreprend dans les prochains jours.
Elle a précisé qu’elle avait aussi parlé de cette tournée, de l’Iran, de l’Irak, de la situation économique en France et en Europe et des relations franco-américaines avec Lionel Jospin.
«Ça a été une très bonne première réunion avec le premier ministre», a-t-elle commenté.
A propos de l’Afrique, elle a souhaité une coopération entre la France et les Etats-Unis et affirmé, à propos de la politique africaine de Washington, qu’il ne s’agissait pas de «remplir» un vide sur ce continent.
«Nous sommes convenus que ma tournée là-bas était importante et qu’il était important de coopérer en ce qui concerne la République démocratique du Congo et l’Afrique en général», a-t-elle dit. «Il ne s’agit pas de combler des vides ou quoi que ce soit de ce genre. Nous essayons de voir comment nous pouvons travailler ensemble dans une région très importante pour les Etats-Unis et la France». (Reuters, AFP)
Yasser Arafat et Benjamin Netanyahu reverront une nouvelle fois le secrétaire d’Etat américain le 18 décembre en Europe. Le président de l’Autorité palestinienne, qui a annoncé la nouvelle hier à Téhéran où il assistait à la Conférence islamique, a précisé que le secrétaire d’Etat s’entretiendrait séparément le même jour avec le premier ministre israélien,...