La Ligue maronite critique l'absence d'une politique saine

La Ligue maronite a estimé hier que le plan de redressement du gouvernement ne se base pas sur «une politique économique saine et sur des investissements productifs». Elle a en outre manifesté son inquiétude «quant au bazar qui se poursuit au niveau du pouvoir face aux problèmes politiques, financiers et socio-économiques dans lesquels se débat le Liban à cause de la politique du gouvernement».
Réunie en l’absence de son président, M. Pierre Hélou, qui se trouve actuellement à l’étranger, la Ligue a publié un communiqué dans lequel elle affirme notamment: «Les dirigeants au pouvoir ont finalement reconnu l’existence d’une crise économique et financière aiguë après l’avoir longtemps niée».
Par ailleurs, la Ligue maronite a mis en garde contre le prêt de deux milliards de dollars prévu dans le plan de redressement, «étant donné la faiblesse de la structure de production», et donc les difficultés de remboursement de la dette.
Le communiqué estime d’autre part que tout projet de privatisation d’un service public doit être soumis à des conditions très strictes, en ce sens que les parts des sociétés créées doivent être réparties sur le plus grand nombre d’actionnaires possible pour empêcher le monopole.
Enfin, la Ligue a critiqué les dernières nominations au sein des Forces de sécurité intérieure, affirmant à ce sujet que «l’équilibre national, la justice et la compétence» n’ont pas été pris en considération.